ARCHIVES REVUE DE PRESSE 2001

Maison Royale d'Albanie

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Gazeta e Partise Levizja e Legalitetit

 

Pour plus d'informations sur l'ouvrage de Patrice Najbor sur "La dynastie des Zogu"


Décembre 2001

Tirana (31/12) : Message de vœux du Président de la République Rexhep Meidani à l'occasion du Nouvel An 2002

Chers compatriotes, c'est un plaisir particulier pour moi, en tant que Président et citoyen d'Albanie de me trouver pour quelques instants parmi vous pour vous adresser le vœu traditionnel du Nouvel An.

Je souhaite que ce vœu de mon cœur arrive chez vous tous, chers compatriotes, dans vos familles, là ou vous célébrez ou bien là où vous travaillez ou vous êtes de service. Je vous souhaite réussites et bonheur aux familles, la consolidation de l'Albanie avec la réalisation des travaux et des oeuvres qui nous réjouissent tous, pour marcher de l'avant à l'amélioration de notre vie, mais aussi pour créer la confiance au présent et à l'avenir, que nous pouvons construire et sommes en train de construire tous ensemble.

En réalité l'Albanie se développe et se développera davantage. Mais le cours naturel du temps qui passe et les processus globaux accélérés sur le plan démocratique-institutionnel et social-économique, requièrent et imposent l'élévation des rythmes du développement et du changement, du progrès le plus rapide de notre société et du renouvellement multiple, spirituel, sur le plan de la conscience, civil et national .

Nous avons perdu beaucoup de temps, ceci ayant été soit imposé, soit souhaité ou non souhaité par les autres, peut-être aussi en un processus d'"auto-corrosion", mais maintenant nous n'avons pas de temps à perdre. Un rationalisme et une accélération du temps albanais sont requis! Ayant confiance en le potentiel intellectuel et aux énergies présentes dans notre sein, qu'il n'y a pas de raison qu'ils ne soient pas exploités seulement positivement, permettez-moi de faire une évaluation rapide, mais sous une optique plus vaste, celle du développement général pan-national.

Pour que cette évaluation ne soit pas injustement nihiliste ou spéculative, ni euphorique, ni mégalomane, mais simplement réaliste, il ne faut pas le faire en recourant aux lunettes de la mauvaise intention, il faut le faire avec patriotisme, amour et solidarité dans son cœur, paix, tolérance dans son esprit, lueur et clarté d'esprit, avec civisme dans le comportement et noblesse dans les actes et, avant tout en faisant preuve de confiance et d'espoir.

Il faut du réalisme, de la confiance et de l'espoir, mais aussi du courage pour voir les changements qui se sont produit dans notre pays et en général dans l'espace pan-albanais. Les autres, en dehors de nous les voient et les touchent, quelque part avec beaucoup de joie, quelque part avec jalousie, mais nous ne pouvons pas ne pas les voir et les accepter. Ces changements dans la mentalité, l'infrastructure, le gouvernement, indépendamment des émotions et de l'amour humain et patriotique compréhensible, afin de devenir plus impétueux, plus importants et plus rapides, ont créé, accru et renforcé la base pour un développement ultérieur du pays et sa proche réunification avec la grande famille euro-atlantique. C'est là, je crois, une raison non négligeable pour espérer, pour travailler davantage, pour progresser plus rapidement, pour être des participants dans le bien et combattants contre le mal, pour devenir optimistes.

Notre développement de rapprochement, instutionnelle-légale et économico-sociale, vers les standards européens, ont offert plus de garanties et de libertés pour l'activité humaine de toute nature, une élévation du niveau moyen socio-culturel de la vie et un renouvellement spirituel total, mais aussi des inégalités compréhensibles dans ce changement très rapide, presque vertigineux, durant une seule décennie, d'une économie centralisée à l'économie du marché, de la mentalité étatiste à celle de la loi et seulement de la loi devant laquelle tous sont égaux. Mais les conditions sont déjà mures pour qu'en coopération avec les organismes internationaux commence prochainement l'application de la stratégie qui vise à réduire les conséquences du développement inégal des différentes zones et catégories d'Albanie, afin que des problèmes du traitement social, de l'éducation, de la protection de la santé et de l'environnement deviennent des questions majeures de la société et de l'Etat.

D'autre part, même le business albanais se renforce d'un jour à l'autre et a commencé à balancer plus équitablement les activités commerciales avec celles productrices, en manifestant plus de respect et d'engagement pour les obligations envers l'Etat et la société, plus de solidarité socio-culturelle, mais aussi une sollicitude pour ceux qui ont des manquements et une inégalité dans le développement.

Nos enfants se rendent toujours plus dans des écoles reconstruites et nouvelles, publiques et non-publiques, qui visent à répondre aux demandes d'un standard et processus d'enseignement contemporain. Plus de jeunes s'instruisent dans les écoles à l'intérieur et à l'extérieur du pays. C'est là une autre raison pour croire davantage à l'avenir sûr de l'Albanie, avec cette richesse, représentée par cette jeunesse active, dynamique, instruite et cultivée, qu'elle dispose. Seulement à travers un processus inclusif d'éducation, de culture, de civilisation nous créons et pouvons créer d'un jour à l'autre une nouvelle réalité, une mentalité plus claire pour déplacer dans la continuité l'opinion publique, la société civile, les médias, la politique et les institutions produite par elle, avec simplicité et préoccupation, sans démagogie et artifice, vers l'homme simple, en se vouant toujours plus à l'émancipation et aux solutions des ses problèmes vitaux.

Des pas importants ont été faits cette année, même à l'affirmation des droits nationaux et individuels des Albanais. L'Albanie, surtout dans le dernier conflit avec la Macédoine, a été appréciée par la Communauté internationale, pour son rôle important dans la région en tant que facteur de stabilité. Nous sommes également très près de la signature de l'ouverture des négociations de Stabilisation-Association pour l'adhésion dans l'Union européenne. C'est là la réalisation la plus attendue et la plus souhaitée par tous, après plusieurs zig-zags de la longue transition albanaise, c'est une garantie optimiste pour notre société, c'est là preuve de la contribution de tous, bon gré mal gré, à notre marche, si difficile, si complexe et problématique soit-elle, en une seule direction, celle de la démocratie et de l'intégration euro-atlantique, en coopération étroite avec nos partenaires, les USA et les pays de l'UE.

De l'autre part, nous avons aujourd'hui le plaisir de remémorer que seulement il y a environ un mois, en Kosove ont été tenues les premières élections démocratiques pour l'histoire du peuple de la Kosove. Ces élections, tenues dans un climat merveilleux de civilisation, ont témoigné encore une fois la juste orientation des Albanais et leur grand désir pour la démocratie et le progrès. Compte tenue la haute qualité de ces élections, le processus de la construction institutionnelle de la Kosove vers une démocratie significative multi- ethnique est la meilleure certitude pour un avenir autant stable pour elle et son statut définitive de l'indépendance et de l'intégration.

Egalement, elles ont été une autre preuve pour une nouvelle stabilité de la région elle même. Pour autant elles sont aussi une expression claire du profil toute à fait progressiste des Albanais aussi bien durant la Seconde Guerre Mondiale, qu'il y a deux ans, durant la lutte en Kosove, comme l'en est aujourd'hui l'alignement totale de la nation albanaise au sein de la coalition internationale en lutte contre le terrorisme et les phénomènes qui l'accompagnent.

De même, également les Albanais habitant dans l'ex-République Yougoslave de la Macédoine sont engagés avec le sérieux nécessaire politique dans un processus légal de la reconnaissance de leur droit légitime comme l'un des peuples, remplissant les conditions pour créer un Etat, de cette République ex-yougoslave. L'application en pratique, le plus vite possible, de ces modifications constitutionnelles, la décentralisation du pouvoir et l'autonomie locale, la construction des structures multi-ethniques de l'administration, de l'ordre, de l'armée, etc., serviront non seulement pour alléger les mécontentements historiques hérités, pour la création de la confiance mutuelle, mais aussi pour calmer davantage la région, pour accélérer les processus intégrant dans la région et en même temps pour l'intégration de la région dans l'Union Européenne et dans l'OTAN.

A la veille de ce Nouvel An, en exprimant à tous mes compatriotes mes vœux les meilleurs, je veux souligner encore une fois que les Albanais, partout où ils se trouvent, en Albanie, en Kosove, en Macédoine, au Monténégro et dans la diaspora, sont non seulement un facteur présent et reconnu largement pour l'engagement, la solution et la stabilité, mais aussi ils manifestent clairement une propre orientation occidentale, ce qui signifie en premier lieu un engagement et un respect des standards européens des démocraties dans les pays concernés, où ils habitent, conforme aux conceptions contemporaines de la démocratisation et de l'intégration, que, heureusement, coïncident, quant à l'aspiration et à la perspective, avec ces développements contemporains intégrants.

Précisément l'accélération de ces développements intégrants, le processus de l'intégration euro-atlantique lui -même, matérialisera enfin le grand rêve albanais pour un retour total et avec dignité de l'Albanie et de la nation albanaise au sein de la famille européenne, là où ils ont eu naturellement et ont toujours leur place. Mais pour la réalisation de ce rêve, la mobilisation et l'union des forces de tous, donc la participation des véritables valeurs, particulières et communes, reste le facteur principal et indispensable, garantissant notre développement ultérieur.

Dans cette action avec la participation de tous, constituant aussi la base de la démocratie que nous sommes en train de construire, personne ne devrait pas se sentir de trop, au contraire chacun doit accepter de s'assumer de ses responsabilités et obligations. Pour autant, les besoins du progrès de notre pays, mais aussi l'expérience des pays avec lesquels nous travaillons et aspirons de les joindre, montrent que l'engagement civil, la coordination des actes, le travail commun, la solidarité et l'humanisme, l'entente de principe du présent et de la perspective pourront et accéléreront le processus du progrès démocratique, social et économique du pays. Cette union de nos meilleures valeurs est devenue et devient de jour en jour extrêmement importante, sans perdre et égaliser les indépendances et les qualités, soit individuelles, soit des groupements ayant des orientations différentes. Dans le fondement de ces efforts conjoints devrait dominer précisément cette philosophie, accélérant le développement et l'intégrité incessant de notre société, qui est déjà irrévocablement ouverte et démocratique, et cultive et doit continuer à cultiver une éducation toujours de plus civilisée et légale à l'école, dans la famille et partout dans chaque communauté, avec l'unique "idéologie": le respect de la Constitution et des lois de la République de l'Albanie. C'est une grande leçon découlant de notre histoire, ancienne et nouvelle, des succès et des défaites, une leçon qui devient aujourd'hui plus touchante, plus actuelle et concrète comme jamais autre fois, pour le perfectionnement et l'accélération du progrès du pays, pour la consolidation de l'Etat démocratique dans la réalisation de la mission de l'intégration.

Avec la confiance inébranlable que cette mission déjà projeté, malgré des obstacles qu'elle puisse heurter, sera réalisée nécessairement que par notre engagement conjoint, je vous invite, tous, dans le vœu du cœur, aussi ancien et frais dans le temps, que chaleureux, humain, et prometteur:

Bonne année 2002 ! Des succès et de bonheur pour tous !

Pristina (28/12) : Démission de l'administrateur danois de l'Onu au Kosovo

"Après une année passée en tant que représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Kosovo, j'ai décidé de ne pas renouveler mon contrat qui expire le 31 décembre 2001", a déclaré Hans Haekkerup. 

La gestion de la session d'ouverture de la nouvelle Assemblée du Kosovo, le 10 décembre, au cours de laquelle le PDK, avait quitté la salle en signe de protestation, a avait été très critiquée par les dirigeants albanais. Alush Gashi, un responsable de la Ligue démocratique du Kosovo, a déclaré à ce sujet : "Nous avons soutenu le travail de M. Haekkerup au début, mais nous avons également fermement rejeté certains documents qu'il a signés avec Belgrade.... Je crois que le Kosovo est entré dans une phase de stabilité après les élections, et que sa prospérité ne dépendra pas des individus, quelle que soit leur importance.

Paris (27/12) : Lettre publique d'Ismail Kadaré au président français Jacques Chirac

Kadare: Pengjet kosovare, racizem i ri  

A l'origine de cette demarche est le témoignage de l'Albanais Besim Zyberi, qui vient enfin de quitter la prison de Mitrovica de Srem, en Serbie, a affirmé le grand écrivain albanais. C'est à moi qu'il a fait ce témoignage avec l'appel désespérant de le faire connaître au public européen et si c'est possible à celui du monde entier. "Moi, je suis un otage albanais dans un camps de concentration serbe et je vous demande de jeter de la lumière sur une angoisse cachée par les institutions internationales puissantes", affirme au début de sa lettre-témoignage Besim Zyberi et l'a termine avec l'expression : "Nous les otages albanais, nous sommes les derniers juifs enfermés dans les camps hitlériens de Milosevic, même après sa destitution... Et tout le monde fait semblant de ne pas voir !!!".

Dans le continent européen, cette région occidentale, qui conduit la lutte pour un nouveau monde démocratique et moral, il y a un pays appelé Yougoslavie, où se trouvent encore des gens enchaînés à cause de leurs idées de liberté. Ce pays prétend être qualifié de démocratique, à ce pays on ouvre chaque jour les portes partout, et personne ne se souvient de l'obliger à abandonner cette atrocité..... La liberté de l'Europe ne peut pas être complète sans, au moins, la liberté des peuples qui sont à l'intérieur de ses frontières. C'est pour ce grand souci de mon peuple, et surtout la tragédie de ses otages, qui constitue aussi le motif qui me poussa à écrire cette lettre, que je me suis adressé à vous, Monsieur le Président. La France, si connue aussi bien en Albanie qu'en Yougoslavie, a la possibilité d'entreprendre une action urgente concernant ces prisonniers attachés, dont les heures sont trop longues, comme le sont les heures de la servitude. Je m'adresse à Vous dans l'espoir que vous entreprendrez cela, Monsieur le Président, et que ce sera le début d'une action plus vaste pour dissiper l'atmosphère alourdie de toute la péninsule balkanique éprouvée", écrit Ismail Kadaré à la fin de sa lettre adressée au Président français, Jacques Chirac.

Tirana (21/12) : modification de l'acte d'accusation envers Leka Zogu

Le Parquet a demandé au Tribunal de première instance de Tirana le changement de l'acte d'accusation envers Leka Zogu de "atteinte à l'ordre constitutionnel et organisation de meetings illégaux" à "participation à des meetings illégaux". Cette demande a été acceptée par le Tribunal de première instance de Tirana.

Le Parti Démocrate a salué la décision du Tribunal de modifier l'acte d'accusation envers Leka Zogu, qui permettra son retour en Albanie comme un citoyen libre, a fait savoir son bureau de presse. Le PD considère cet acte comme une possibilité de remédier à "l'injustice d'une décision politique" qui empêchait le Roi Leka de retourner en Albanie. Cette décision servira, également, à diminuer la tension politique dans le pays, estiment les réformateurs.

 

 

Chantilly  (19/12) : Funérailles de Mme Jacqueline Zogu

 C'est avec tristesse que nous avons appris le décès de Jacqueline Zogu, le 14 décembre, à Senlis.

 Nous garderons tous dans notre mémoire les bons moments passés en sa présence.

A son époux, Skender Zogu, à ses enfants et arrières petits-enfants, et à famille, nous adressons nos sincères condoléances.

Parmis les nombreux amis présents pour lui rendre un dernier hommage lors de l'enterrement, à Chantilly, nous citerons, notamment,  Mr et Mme Hylle Spahija, Mr Sulemen Gjanaj, Mr Idriss Basha, Mr et Mme Ismail Kadaré, Mr et Mme Patrice Najbor, Mr Thierry Deslot, …. .

 

 

Tirana (16/12) : Sali Bérisha réélu à la tête du PDA

642  délégués (sur 673) de la convention du Parti Démocratique ont voté pour la réélection de Sali Berisha comme président du parti.

Pristina (13/12) : Echec d'Ibrahim Rugova au premier tour de l'élection présidentielle

Alors que 81 votes sur 120 étaient nécessaire pour être élu au premier tour, Ibrahim Rugova n'en a obtenu que 49. Une majorité simple de 61 votes est nécessaire au troisième tour.

Pristina (10/12) :  Réunion inaugurale du premier parlement multiethnique du Kosovo depuis la fin de la guerre serbo-albanaise, en 1999

Selon le message du Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, lu à l'adresse des députés par M. Haekkerup : "C'est une journée d'espoir (...), vous êtes face à l'important devoir de surmonter le passé et de mettre en place une culture de la tolérance.... Personne ne doit souffrir d'une discrimination en raison de son origine ethnique".

M. Thaçi, interdit de parole, a déclaré à l'administrateur de l'ONU : "M. Haekkerup a commis la pire des violations à la démocratie en nous empêchant de parler".

Paris (07/12) : Tournée balkanique du Président Jacques Chirac

Premier chef d'Etat européen à se rendre à Belgrade depuis la chute de Milosevic, cette visite, la première d'un chef d'Etat français dans ce pays depuis 1983, a pour principal objet d'encourager l'enracinement de la démocratie en RFY. Au menu des discussions avec le président Vojislav Kostunica, la coopération avec le TPI, l'avenir de la fédération yougoslave (sur ce sujet, Jacques Chirac s'entretiendra également avec le président monténégrin Milo Djukanovic), la réaffirmation de l'attachement de la France à la résolution 1244 des Nations unies sur l'intégrité territoriale de la RFY.

Selon le porte-parole de l'Elysée Catherine Colonna, les 5 thèmes qui seront aborder sont "l'enracinement de la démocratie, la restauration d'un état de droit respecté, la réconciliation et l'unité, la coopération régionale, et la perspective européenne".

A Zagreb, où Jacques Chirac effectuera sa deuxième visite en un an, les discussions seront consacrées aux relations bilatérales. Jacques Chirac rencontrera M. Stepan Mesic, Président de la République de Croatie, et M. Ivica Racan, Premier ministre de la République de Croatie.

Jacques Chirac a déclaré à la Radio-Télévision Serbe (06/12/2001) : "Après les terribles événements qui avaient pendant dix ans pratiquement isolé la Yougoslavie du reste du monde, .... l'avenir de la Yougoslavie est en Europe.... En à peine plus d'un an, le peuple de Serbie, de la République fédérale de Yougoslavie a retrouvé sa liberté, sa dignité, ça c'est un immense progrès.... La France souhaite que l'ensemble des pays européens constituent une Union qui nous permette de garantir la paix, le progrès et la démocratie et, dans cette Union, il va de soi que les pays du Sud-Est de l'Europe ont toute leur place, et au premier rang de ces pays il y a naturellement la République fédérale de Yougoslavie".

Lors d'une conférence de presse commune et lors d'un discours à la faculté de philologie de l'université de Belgrade (07/12/2001), le président français a rappelé que : "L'avènement d'un Etat démocratique est un processus de longue haleine.... Il suppose, mais vous le savez mieux que quiconque, que les coupables, quelles que soient leurs origines ou leurs convictions, rendent compte de leurs crimes devant la justice... La décision de transférer Milosevic devant le Tribunal pénal international était difficile, elle était courageuse. Je la salue comme une décision historique qui a fait progresser la cause des droits de l'homme en Europe et dans le monde.... Le devoir de mémoire, la capacité de juger lucidement son passé est un signe de la maturité des Etats modernes.... C'est un devoir moral à l'égard des victimes et un message fort pour les générations qui nous suivent. Cet examen de conscience, ce retour sur sa propre histoire s'est imposé à la France comme à tous les pays européens... Je souhaite que la Yougoslavie, moderne, démocratique, renoue avec son histoire glorieuse et qu'elle brille, comme elle le mérite, au sein de la famille européenne à laquelle elle a tant manqué.... Votre destin est en Europe. L'Europe et la France vous y attendent..... Depuis dix ans, la question des Balkans a été à nouveau au coeur de la préoccupation européenne. Elle a suscité nos angoisses. Elle a alimenté nos craintes. Mais le temps est venu où elle nourrit nos espoirs.... L'autorité de l'Etat restaurée, l'unité du pays respectée, les esprits réconciliés, voilà les préalables indispensables à un mouvement de coopération régionale qui fondera la stabilité et le développement du sud-est de l'Europe.... Au moment où l'Europe accélère son processus d'intégration et de solidarité, il serait anachronique que le sud-est du continent connaisse un processus inverse de désagrégation.... Le Kosovo fut le symbole du rejet de l'autre et de l'intolérance. Faisons en sorte qu'il évoque à l'avenir l'humanisme retrouvé, l'acceptation de l'autre..... J'appelle chacun en République fédérale de Yougoslavie, notamment au Kosovo et au Monténégro, comme en Macédoine, en Bosnie-Herzégovine ou en Albanie, à mesurer l'ampleur de ses responsabilités... ".

Dans une allocution à l'occasion du dîner officiel, Jacques Chirac a conclu : "L'unité, plus que jamais, est indispensable dans la difficile période du lancement des réformes... Au travers des revendications particulières qui peuvent s'exprimer, c'est le sort de l'ensemble de la région qui est entre vos mains.... Que chacun ait bien conscience de ce qui est en jeu : la satisfaction d'exigences immédiates, parfois compréhensibles, vaut-elle de sacrifier la perspective d'une paix et d'une stabilité régionale qui profitera à tous ?".

Conférence de Presse conjointe du Président de la République Française, Jacques Chriac, et du Président de la République de Croatie, Stjepan Mesic (Zagreb - 08/12/2001)

La Haye (02/12) : Les autorités en RFY doivent collaborer avec le TPI

"On sait avec certitude que Mladic se cache sur le territoire de la RFY et que l'Armée yougoslave (VJ) en est responsable. C'est pourquoi nous demandons aux organes fédéraux de l'arrêter et de le livrer au Tribunal", a déclaré à Danas Florence Hartmann, porte-parole du Tribunal pénal international de La Haye (TPI).

Novembre 2001

Tirana (29/11) : Le chef de l'Etat-Major général des Forces Armées est promu Major général

Le général de brigade Pëllum Qazimi,  qui est au poste de chef de l'Etat-Major général des Forces Armées depuis septembre 2000, a été promu au grade de Major général par décret du Président de la République d'Albanie, Rexhep Meidani.

Jannina(Grèce) : célébration de la fête nationale

Selon le Consul général d'Albanie à Jannina, Ilirjan Zhupa, "le 28 novembre est une journée remarquable de l'histoire pour le peuple albanais, la journée de la victoire de l'indépendance et de la levée du drapeau à Vlora".

Tirana (28/11) : Message du président Chirac

Le président français Jacques Chirac a affirmé dans son message que "les fréquents contacts entre nos deux pays nous permettent d'avoir un dialogue plein de confiance. J'espère que ce climat favorable entraînera l'intensification de nos rapports dans tous les domaines.... Dans ce cadre de coopération et de soutien, nous assisterons votre pays dans ses efforts pour assumer son rôle modérateur dans la région balkanique".

Tirana (26/11) : Message du président Bush à l'occasion du 28 novembre

L'ambassadeur des Etats-Unis à Tirana, Joseph Limpreht, a remis au président albanais, Rexhep Meidani, un message du président des Etats-Unis, George W. Bush, selon lequel "l'Albanie doit être fière pour les progrès qu'elle a faits lors des 10 dernières années, concernant son intégration en Europe et le fait d'être une source de stabilité dans les Balkans.... Au nom du peuple américain je vous souhaite à vous et au peuple albanais bonne fête nationale.... Il y a de nouveaux défis devant nous, mais vu la détermination du peuple albanais, j'ai confiance que notre pays les surmontera... Nous déracinerons ce mal national.... Je suis persuadé que les années prochaines, l'amitié et la coopération entre l'Albanie et les Etats-Unis se renforcera puissamment".

 

Bulgarie : Elections présidentielles 11et 18/11/2001

Sofia (18/11) : victoire de l'ex-communiste Parvanov

"Je serai le président de tous les Bulgares, indépendamment de leur appartenance ethnique et religieuse et de leurs convictions politiques.....  compte sur le dialogue entre les institutions.... Je travaillerai pour l'accélération du processus d'adhésion de la Bulgarie à l'Union européenne et à l'OTAN" a déclaré M. Parvenov. 

SPECIAL KOSOVO
Elections législatives 2001

Pristina (17/11) : Ibrahim Rugova n'obtiendrait pas la majorité absolue mais devance largement Hashim Thaci

Alors que deux sondages réalisés à la sortie des urnes le contredisent sur la marge de sa victoire Ibrahim Rugova a déclaré : "La LDK a gagné avec environ 70% des votes.... Ces bons résultats nous permettront de gouverner efficacement le Kosovo pendant les trois prochaines années.... Nous sommes de facto indépendants mais nous demandons à nouveau que l'indépendance du Kosovo soit reconnue le plus vite possible, elle permettra de pacifier cette partie de l'Europe....Avec les élections d'hier nous avons prouvé que les citoyens le Kosovo méritent l'indépendance".

''Le temps est venu de placer les intérêts du Kosovo avant ceux des partis politiques'', a pour sa part plaidé Hashim Thaçi en se disant prêt à travailler avec Ibrahim Rugova.

Skopje (16/11) : Le parlement macédonien promulgue une nouvelle constitution

Les 15 amendements à la constitution de 1991 élargissent les droits de la minorité albanaise vivant dans le pays. Ils font également de l'albanais la 2e langue officielle nationale. Le préambule de la constitution, également modifié, mentionne les Albanais et autres groupes minoritaires vivant en Macédoine comme des "peuples", en les distinguant cependant du "peuple macédonien", majoritaire.

Tirana (15/11) : Deux députés du PLL ne boycotteront plus le Parlement

Les députés du Parti du Mouvement de la Légalité (PLL), Bahri Kollçaku et Et'hen Feizollari, ont prêté serment devant l'Assemblée de l'Albanie.

Tirana (05/11) : sept ans de prison pour Agim Shehu

Le tribunal du district de Tirana a condamné hier, par contumace, Agim Shehu, vice-ministre de l'Intérieur et directeur général de la police en 1996-1997, à 7 ans de prison.

Novi Sad (04/11) : La Voïvodine souhaite renforcer son autonomie vis-à-vis de Belgrade

Environ 57% de la population de la Voïvodine sont des Serbes, le reste étant composé de Hongrois (17%) et de 24 autres ethnies. Les Serbes avaient une première fois obtenu l'autonomie régionale sous l'Empire austro-hongrois au 19e siècle. Selon Ladislav Darabos, des Réformistes de la Voïvodine : "Deux tendances se dessinent sur la scène politique serbe : une souhaite le maintien du centralisme pur et dur, alors qu'une autre est favorable à des réformes qui ne s'attaqueraient pas au système politique. Il s'agit dans tous les cas d'une idéologie nationaliste et conservatrice qui désire préserver le modèle centralisateur du temps de Milosevic".

Selon Nenad Canak, président du Parlement de Voïvodine :"La Voïvodine n'a aucune motivation "séparatiste". Il est clair que la Voïvodine se dirige vers l'autonomie et que la démocratisation de la Serbie est l'un des éléments les plus importants de notre politiqu. Par contre, à la différence de la Voïvodine, le Monténégro est un État historique, défini depuis des centaines d'années. Je pense que la question de la souveraineté du Monténégro relève du droit démocratique à la "différence", que personne ne peut lui contester".

 

Octobre 2001

Belgrade (31/10) : La police serbe exhume 405 corps d'un charnier

D'après la police serbe les corps d'un charnier découvert dans la banlieue de Belgrade ont été apportés du Kosovo et sont très probablement albanophones.

Sofia (30/10) : Siméon II de Bulgarie a toujours le vent en poupe

Après 100 jours, la popularité du Premier ministre bulgare Simeon Saxecoburg reste élevé (60 %) malgré un léger fléchissement depuis la prise de fonction (80 %).

International Religious Freedom Report 2001
by the US Department of State (26/10/2001)

Bruxelles (26/10) : Accord sur une nouvelle Constitution macédonienne

Selon un proche du chef de  la diplomatie européenne, Javier Solana, "Nous tenons un accord sur le préambule de la constitution et sur l'ensemble des réformes constitutionnelles ouvrant la voie à une application en bonne et due forme du plan de paix d'Ohrid".

Article de Gavrosh Levonja - Illyria - N°1069 - 4/6 septembre 2001 

Paris (24/10) : mission accomplie pour François Léotard

Le représentant spécial de l'Union européenne en Macédoine, François Léotard, a déclaré : "Je dis mission accomplie puisque nous avons obtenu un accord de paix qui est actuellement examiné par le Parlement macédonien et accomplie au nom de l'Union européenne avec des Européens, avec des diplomates européens, des soldats européens, de l'argent européen... Je suis profondément un homme de paix. Si on peut servir une communauté internationale qui aujourd'hui est frappée par un désordre terrible, je pense qu'il faut le faire.... Je suis pour ma part fier, non pas comme personne mais comme membre d'une équipe, de cette action qui a été menée'', a ajouté le député UDF du Var, soulignant toutefois que ''ni au Kosovo, ni en Bosnie, ni en Macédoine, la paix n'est établie pour longtemps sans les soldats qui y sont stationnés aujourd'hui, c'est ça la difficulté. Malheureusement, les situations ne sont pas stabilisées totalement.... Au Kosovo, nous attendons des élections qui seront un pas supplémentaire dans la voie de la paix civile. En Macédoine, il y aura des élections en janvier. Il faut que la démocratie revienne dans des pays qui ont été ravagés par la guerre.... La confiance qui est la mienne, c'est de penser que les modérés, les responsables, et ils sont nombreux, pourront l'emporter sur les faucons.... Le problème, c'est que c'est une région de trafic dans laquelle on peut hélas acheter des armes, on peut vendre toute sorte de choses illicites.... Il faut maintenant que la paix aille plus vite que la guerre

Presovo (17 /10): Les Albanais du sud de la Serbie font pression sur  Belgrade

Les Albanais du sud de la Serbie ont mis en place un "Conseil de coordination" (composé de 15 membres et qui devrait être complété par deux anciens responsables de l'ex-guérilla de l'Armée de libération de Presevo-Medvedja-Bujanovac (UCPMB)) dont l'objectif est de relancer l'application du volet politique du plan de paix élaboré il y a quelques mois pour le sud de la Serbie.

Ce Conseil est une émanation de l'"Assemblée de coordination des représentants politiques albanais de la vallée de Presevo", qui comprend 70 élus et chefs de villages.

Selon Riza Halimi, maire de Presevo et président du principal mouvement albanais, le Parti d'action démocratique (PDD) : "Conformément à ce plan, nous avons démantelé l'UCPMB, mis fin au conflit armé, et nous nous attendions en contrepartie à l'application rapide des réformes politiques promises. Or rien de concret n'a été entrepris. La population s'impatiente. Les chefs de l'ex-guérilla commencent à manifester leur nervosité. Qu'ai-je donc à offrir à mes administrés?".

Dans un document intitulé "Plate-forme d'un règlement de la crise" dans le sud de la Serbie, l'Assemblée albanaise a énoncé la liste de ses revendications :

- une meilleure représentation des Albanais dans les administrations locales ainsi qu'au parlement de Serbie,
- l'officialisation de l'albanais comme deuxième langue dans la région,
- la reconnaissance par Belgrade des diplômes acquis au Kosovo,
- un ferme engagement du pouvoir central pour assurer le développement des particularismes culturels et éducationnels, la réfection ou la construction d'écoles, de centres sportifs, et la multiplication des échanges entre "la vallée de Presevo et le Kosovo, la Macédoine et l'Albanie",
- la création d'emplois pour la population albanaise ,
- un allégement du dispositif de sécurité afin de permettre "une totale liberté de mouvement et une normalisation de l'activité économique",
- un "acte d'Etat officiel" qui prononce l'amnistie de tous les ex-rebelles armés.

Tirana (17/10) : La coalition de la droite "l'Union pour la victoire" a imposé des conditions relative à l'entrée de ses 46 députés au Parlement d'Albanie.

Les dirigeants des partis de la coalition "Union pour la Victoire", le président du PD Sali Berisha, du Mouvement pour la Légalité Ekrem Spahia, celui du Parti Républicain Fatmir Madiu, et de l'Union libéral-démocrate Teodor Laço, ont demandé que le gouvernement albanais et les dirigeants socialistes expriment leur pardon pour les mandats attribués injustement aux élections du 24 juin dernier, et promettent la restitution de ces derniers.

Tirana (12/10) : L'OSCE regrette des occasions manquées de réformer le système électoral albanais

L'Ambassadeur Geert-Hinrich Ahrens, le Chef de la Réprésentation de l'OSCE en Albanie, a présenté le rapport final  sur les élections le 24 juin 2001.

 

Tirana (10/10) :

Le Parti du Mouvement de la Légalité ne reconnaît pas le résultat des élections parlementaires du 24 juin.

Cette position publiée, le 10 octobre 2001, par le président du PLL, Ekrem Spahija, a été également définie dans la résolution finale du 15-ème Congrès du PLL, qui a eu lieu il y a deux jours.

 Cette résolution met l'accent sur le fait que "Tous les efforts de notre parti seront concentrés sur la levée de la fausse accusation contre le roi et sur son retour et celui de la Famille royale dans leur patrie. Ce retour doit être accompagné de la restitution de leurs propriétés, tout comme cela a eu lieu dans plusieurs autres pays de la région. Une autre démarche c'est le retour du Roi Leka Ier au trône", a souligné Ekrem Spahija.

 

Skopje (09/10) : Le gouvernement promet l'amnistie aux combattants de l'Armée de libération nationale

Mais il n'est pas fait mention des 11 commandants de l'UCK, ni du leader politique Ali Ahmeti et du Chef militaire Gezim Ostreni.

 

Septembre 2001

Skopje (27/09) : L'UCK officiellement dissoute en Macédoine

Ali Ahmeti a déclaré :  ''La nuit dernière à minuit, l'UCK a été officiellement démantelée et, depuis lors, tous les anciens combattants sont devenus des citoyens comme les autres ..... Nous sommes partisans du bien-être de tous les citoyens .... des deux communautés, Macédoniens ou Albanais de souche''.

Service de Presse de la Maison Royale d'Albanie

Message de condoléances relatif aux attentats aux Etats-Unis   (13/09/2001)

 

Août 2001

Bruxelles (22/08) : L'OTAN donne son feu vert à l'opération "Moisson essentielle"

L'opération de désarmement des soldats albanais de l'UCK en Macédoine devrait durer 30 jours.

Tetovo (22/08) : "la guerre est finie"

"Avec mon exemple personnel, j'ai voulu lancer un message : la guerre a rempli sa mission, elle doit se terminer, chaque soldat doit obéir à cette réalité", affirme Xhevat Ademi, ancien responsable de l'organisation des anciens prisonniers politiques et créateur au début du conflit d'une petite formation politique, le Parti démocratique national.

Tirana (20/08) : Ilir Meta reconduit au poste de Premier ministre

"Je m'engage en faveur du changement profond de l'Albanie, de son intégration au sein de la grande famille européenne", a déclaré M. Meta après sa désignation par 84 voix sur les 118 voix exprimées par le Comité général de Direction (KPD) du Parti socialiste.

Tirana (15/08) : le titre de "Grand Maître de Travail" pour Jusuf Vrioni

Le Ministre albanais de la Culture, Esmeralda Uruçi a proposé au Président de la République, Rexhep Meidani, d'accorder à Jusuf Vrioni, haute personnalité de la culture albanaise et ex-Ambassadeur de la République d'Albanie près UNESCO à Paris, le haut titre "Grand Maître de Travail", "Pour une contribution précieuse à la traduction et à la reconnaissance dans le monde de la littérature albanaise; pour l'activité dans le domaine des droits de l'homme et de la culture démocratique et civile; pour le rôle à l'espace culturelle et diplomatique albanaise, comme un patriote et diplomate démocrate, qui jusqu'à la fin de Sa vie, a servi aux intérêts nationaux et au progrès de la société albanaise".

Skopje (14/08) : L'UCK signe un accord avec l'OTAN concernant son désarmement

Selon le porte-parole de l'UCK, le capitaine Shpati : "La signature de l'accord de paix représente une victoire contre les forces macédoniennes de répression. C'est le résultat de la pression de la communauté internationale..... Parallèlement à cet accord, d'ici 15 jours, une décision sur la démobilisation de l'UCK sera adoptée".

Mais une autre organisation albanaise, l'Armée nationale albanaise (AKSH) a rejeté l'accord de paix : "L'Etat-Major de l'AKSH a décidé unanimement, au cours d'une réunion tenue mardi après-midi à Skopje, de rappeler publiquement que l'AKSH ne reconnaît pas l'accord d'Ohrid, signé à Skopje par certains représentants albanais et slaves en Macédoine". L'AKSH a appelé les Albanais à "combattre pour leur réunification avec les autres parties de la Patrie, divisée il y a 100 ans par les ancêtres des politiciens européens qui ont aujourd'hui garanti le nouvel accord d'esclavagisme.... Si les politiciens européens pensent qu'il faut sacrifier les sentiments de 8 millions d'Albanais pour que 800.000 Slavomacédoniens aient leur Etat, ils se trompent".

Bruxelles (14/08) : L'OTAN prépare son opération "récolte essentielle"

L'Otan avait posé 4 conditions pour donner le feu vert au déploiement de 3.500 soldats afin de recueillir les armes remises volontairement par les rebelles en Macédoine :
- la conclusion d'un accord politique entre les parties,
- le respect d'un cessez le feu, 
- la signature d'un accord technique (status of forces agreement) entre l'OTAN et le gouvernement macédonien définissant le cadre juridique du déploiement de troupes de l'OTAN en Macédoine,
- l'élaboration d'un plan précisant, avec l'accord des belligérants, les modalités de la collecte des armes.

Skopje (13/08) : Signature de l'accord de paix en Macédoine

Le président Boris Trajkosvki, le Premier ministre Ljubco Georgievski et les dirigeants des deux principaux partis albanophones, Arben Xhaferi et Imer Imeri, ont signé le document en présence des médiateurs américain James Pardew et européen François Léotard, du secrétaire général de l'Otan, George Robertson, et du chef de la diplomatie européenne, Javier Solana.

Skopje (08/08) : dispositions de l'accord de paix

L'accord paraphé à Ohrid sous les auspices de la communauté internationale stipule que l'albanais sera langue officielle dans les zones où les Albanais représentent 20% au moins de la population. Au parlement, l'usage de l'albanais sera autorisé et les lois seront rédigées à la fois en macédonien et en albanais.

L'accord sur la réforme de la police qui restera entièrement sous le contrôle du ministère de l'Intérieur, prévoit l'augmentation à 23%, d'ici 2003, du nombre de policiers d'origine albanaise contre 3% actuellement. Concerne la nomination des chefs de poste de police dans les localités majoritairement peuplées d'Albanais, les conseils municipaux auront le droit de valider les candidatures proposées par le ministère de l'Intérieur.

Concernant les amendements à apporter à la Constitution, les élus albanais disposeront des moyens de s'opposer à l'adoption contre leur gré, au parlement, de lois concernant la minorité albanaise.

L'accord global contient également un document portant sur le désarmement de l'UCK et sur une amnistie offerte aux rebelles qui n'ont pas commis des crimes susceptibles d'être jugés par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.

L'accord doit être signé, le 13 juillet, par les quatre partis qui forment la coalition gouvernementale et qui ont participé aux négociations d'Ohrid : le VMRO-DPMNE, du Premier ministre Ljubco Georgievski, de l'Union Sociale-Démocratique de Macédoine (SDSM) de Branko Crvenkovski, du Parti de la Démocratie et de la Prospérité (PDP) d'Imer Imeri et du Parti Démocratique Albanais (PDA) d'Arben Xhaferi.

 

Juillet 2001

Skopje (26/07) : Skopje souhaite poursuivre en justice onze chef rebelles pour crimes contre l'humanité et nettoyage ethnique !!!!

"Selon les preuves réunies par le ministère de l'Intérieur, les suspects, chefs militaires et idéologiques de ce que l'on appelle UCK, ont créé une bande de terroristes cruels dans l'objectif de fédéraliser et de diviser la Macédoine", affirme le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

"Si nous pouvons favoriser une remise en route des négociations, j'espère que nous épargnerons au pays les tueries et carnages qui sont devenus la marque des guerres civiles dans les Balkans", a-t-il déclaré le secrétaire général de l'Otan ,George Robertson.

jeudi 26 juillet 2001 - La Haye

liste des 5 suspects déjà condamnés ainsi que des 69 suspects inculpés par le TPI et figurant sur la liste publique

Skopje (25/07) : Accord sur le retrait des combattants de l'UCK

Selon l'accord obtenu par l'émissaire de l'Otan Pieter Feith, les combattants de l'Armée de libération nationale (UCK macédonienne) se retireront du territoire qu'ils ont occupé depuis l'entrée en vigueur de la trêve, le 6 juillet. L'accord, dont l'entrée en vigueur a été fixée à jeudi 6h00, a été signé par les chefs de la police et de
l'armée macédoniennes.

Dans le cadre de l'accord conclu sous les auspices de l'Otan, le dirigeant politique de l'UCK macédonienne, Ali Ahmeti, a accepté d'ordonner le repli des rebelles de la région de Tetovo à condition qu'elle devienne une zone démilitarisée.

Camp Bondsteel, Kosovo (25/07)

"Notre but est que vienne le plus rapidement possible le jour où la paix sera viable, où des autorités locales démocratiques prendront le pouvoir, et où l'Otan pourra partir.... Ceux qui ici, au Kosovo, soutiennent l'insurrection en Macédoine, vont à l'encontre des intérêts des Albanais de toute la région. La population du Kosovo doit se préoccuper du Kosovo....  Que cela soit clair: les Etats-Unis condamnent tous ceux qui ont recours, ou soutiennent la violence contre la démocratie et l'Etat de droit..... Le plus grand défi auquel nous devions faire face aujourd'hui, c'est celui de la Macédoine, où des insurgés armés menacent la paix et la stabilité du pays.... J'appelle les dirigeants élus à s'efforcer, avec l'aide de l'émissaire européen, François Léotard, et de l'ambassadeur américain, James Pardew, de surmonter les divergences qui subsistent entre eux pour parvenir à un accord qui garantisse à la Macédoine la paix et l'avancée vers l'Europe". a déclaré Bush devant les troupes américaines.

 Paris (19/07) : Jacques Chirac encourage Boris Trajkovski à tout faire pour assurer l'unité et l'intégrité territoriale

''Le président a renouvelé son soutien à M. Léotard représentant de l'Union européenne. Il a assuré le président Trajskovski de son estime et il l'a encouragé à tout faire pour assurer l'unité et l'intégrité territorale de la Macédoine qui sont les véritables enjeux'', a fait savoir la porte-parole de la présidence.

Juin 2001

Vienne (29/06) : Les Etats successeurs se partagent les biens de l'ex-Yougoslavie

"Aujourd'hui est un grand jour car l'homme qui voulait créer en Yougoslavie un Etat mono-ethnique est arrivé à sa dernière destination, il a été livré à la justice", s'est félicité le ministre des Affaires étrangères de Bosnie-Herzégovine, Zlatko Lagumdzija.

L'accord de partage des biens de l'ex-Yougoslavie, paraphé le 25 mai dernier à Vienne sous la houlette d'un négociateur spécial, le diplomate britannique sir Arthur Watts, concerne notamment le partage de 46 tonnes d'or, 8.000 titres et devises étrangères dont la valeur totale a été estimée à environ 500 millions de dollars (environ 563 millions d'euros).

36,5% de ces réserves doivent revenir à la RFY, 28,5% à la Croatie, 16,4% à la Slovénie, 13,2% à la Bosnie-Herzégovine et 5,4% à la Macédoine.

Paris (28/06) : Transfert de Slobodan Milosevic au Tribunal pénal international de La Haye

Selon le Premier ministre de Serbie Zoran Djindjic : "Il y a douze ans Milosevic a appelé les citoyens a réaliser les idéaux de ce qu'il a appelé une Serbie céleste. Douze années de guerre, de catastrophe et de misère ont suivi. Le gouvernement de la Serbie s'engage à réaliser les idéaux de la Serbie terrestre ... pour nos enfants. Notre décision sauve l'avenir de nos enfants.... Le gouvernement de Serbie a adopté aujourd'hui la décision de transférer M. Milosevic au TPI sur la base de l'article 135 de la Constitution de Serbie et de l'article 16 de la Constitution de la Yougoslavie ... pour l'exécution des obligations sur la coopération avec le Tribunal".

Le président de la République, Jacques Chirac, a déclaré :  "Inculpé de crimes de guerre et contre l'humanité, Milosevic va enfin rendre compte de ses actes.... Pendant plus de dix ans, il a semé la haine et la guerre dans les Balkans. Il a aussi fait le malheur de son peuple.... Sa remise au Tribunal pénal international est une oeuvre de justice....  cette décision crée un exemple.... C'est un grand progrès de la conscience universelle".

Selon l'article 6c, les crimes contre l'humanité sont constitués par les faits suivants : "l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation ou tout autre acte inhumain commis contre toutes les populations civiles, avant ou pendant la guerre; ou bien les persécutions pour les motifs politiques, raciaux ou religieux, lorsque ces actes ou persécutions, qu'ils aient constitué ou non une violation du droit interne des pays où ils ont été perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime rentrant dans la compétence du tribunal, ou en liaison avec ce crime".

Skopje (26/06) : Appel au calme

Le président macédonien Boris Trajkovski a lancé un appel au calme :  "Nous ne pouvons pas nous permettre de discorde... Je propose la paix et je vous demande votre soutien".

Selon le commandant Hoxha, le chef de l'unité de la guérilla déployée à Aracinovo : "Le retrait d'Aracinovo est un succès, et sûrement pas une défaite militaire, nous avons montré à la communauté internationale que l'UCK était capable de prendre des territoires et que nous étions prêts à faire la paix.... Maintenant, les Macédoniens doivent faire un geste".

 

Elections législatives du 24 juin 2001 en Albanie

 

Belgrade (23/06) : Milosevic bientôt à La Haye

Le gouvernement de la République fédérale de Yougoslavie a adopté un décret officialisant sa coopération avec le TPI et ouvrant la voie au transfèrement de M. Milosevic à La Haye, siège du Tribunal. Le décret concerne "les personnes, quelle que soit leur nationalité, responsables de graves violations du droit humanitaire international commises sur le territoire de l'ex-Yougoslavie depuis 1991, et la réalisation des obligations internationales de la République fédérale de Yougoslavie (...) vis-à-vis du TPI".

Skopje (20/06) : Blocage des pourparlers de paix

Le président macédonien Boris Trajkovski a déclaré "Je dois malheureusement dire que les négociations sont bloquées, et que ce blocage vient en premier lieu des partis albanais". Alors que le leader albanais, Arben Xhaferi, chef du DPA, qui s'est dit prêt à "parler avec tous ceux dont le but est de parvenir à un véritable accord". Selon le commandant Hoxha de l'UCK : ''Nous nous battons simplement pour nos droits civils fondamentaux... mais si le président veut la guerre, il va l'avoir''. 

Belgrade (17/06) : le Kosovo foyer de déstabilisation dans les Balkans selon Poutine

"Le scénario du Kosovo est en train de se répéter en Macédoine.... et nous savons où cela pourrait nous mener.... La stabilité de la région est très sérieusement menacée, principalement par l'extrémisme religieux et national ainsi que par l'intolérance", a déclaré Vladimir Poutine, le président russe. Le président russe a aussi demandé la signature d'un pacte confirmant les frontières dans les Balkans, "fondement d'une initiative russe visant à assurer le respect de principes de bases reconnus par tous en matière de relations inter-Etatiques - à savoir la reconnaissance mutuelle de la souveraineté et de l'intégrité territoriales de chacun". 

Elections législatives du 17 juin 2001 en Bulgarie

Ecrasante victoire du Mouvement national pour Siméon II (MNS II)

Bruxelles (13/06) : Chirac contre un ''nouveau cycle de violence''

Devant les dirigeants de l'Otan, le Président Jacques Chirac a déclaré : "S'agissant des Balkans, et alors qu'un général français s'apprête à prendre le commandement de la Kfor, je souhaiterais évoquer les dangers de la crise qui affecte la Macédoine.....'Nous avons su, tous ensemble, combattre et vaincre une politique d'épuration ethnique qui faisait honte au continent européen. La chute de Milosevic et l'avènement de la démocratie à Belgrade ont permis d'engager une nouvelle dynamique de paix dans les Balkans. Mais celle-ci reste fragile. Nous devons clairement marquer que nous n'accepterons pas l'ouverture d'un nouveau cycle de violence et d'intolérance, mettant en péril la stabilité de la région tout entière. Nous devons exclure aucune mesure pour y mettre un terme''.

Aracinovo (11/06) : l'UCK s'empare de Aracinovo, une localité de 10.000 habitants à 10 Km de la capitale

Le commandant Hoxha, chef local de l'Armée de Libération Nationale précise ses menaces en assurant que l'UCK se prépare à lancer des attaques sur Skopje si les bombardements dans le nord ne cessent pas. "Nous sommes prêts à défendre la ville, à faire la guerre tant que nos revendications ne seront pas prises en compte".

Skopje (10/06) : ultimatum" au Premier ministre Ljubco Georgievski

Le commandant Hoxha donne "jusqu'à lundi matin pour arrêter de raser les maisons albanaises..... Dans le cas contraire, nous allons commencer à attaquer Skopje.... à viser au mortier l'aéroport, la raffinerie, le gouvernement, les postes de police, tout ce que nous pouvons atteindre".

Skopje (08/06) : Proclamer l'état de guerre serait une mauvaise idée

Le président Boris Trajkovski propose une amnistie aux Albanais de Macédoine : "Nous devons donner une chance aux citoyens macédoniens qui ont rejoint les groupes rebelles sous la pression d'être réintégrés dans la vie civile".... Mais "les chefs terroristes d'aujourd'hui et de demain seront éliminés à moins qu'ils ne retournent de là où ils viennent".

Concernant une éventuelle instauration de l'état de guerre dans le pays, Boris Trajkovski a déclaré : "Une mauvaise décision risquerait de plonger le pays dans un bain de sang à long terme qui causerait des milliers de morts, avec pour seul résultat de revenir à la situation que connaît le pays actuellement".

Skopje (06/06) : l'état de guerre sera-t-il proclamé ?

"La position du Premier ministre et du gouvernement est qu'il faut proclamer l'état de guerre et procéder à une mobilisation générale", a déclaré à Skopje le porte-parole du gouvernement, Antonio Milososki.

"La Macédoine se fait des illusions depuis quatre mois sur une possibilité de solution pacifique au conflit. Chacun doit savoir que nous sommes en guerre et qu'une puissante action militaire est la seule solution", a ajouté M. Milososki.

Skopje (02/06) 

En pleine impasse militaire, alors que le président macédonien Boris Trajkovski proposerait une amnistie à tous les insurgés qui déposeraient les armes, Arben Xhaferi déclare : ''Nous avons entendu des suggestions intéressantes pour la cessation des hostilités....Mais nous devrions en discuter avec ceux qui mènent le conflit''.

Mai 2001

Bujanovac (31/05)

Les forces yougoslaves du général Ninoslav Krstic, chef du commandement conjoint, armée fédérale et police serbe, ont repris possession du dernier secteur de la zone de sécurité en bordure du Kosovo. Le ministre yougoslave pour les Minorités, Rasim Ljajic, a mis l'accent sur la nécessité de rétablir la confiance entre les communautés serbes et albanaises afin de créer, dans la région, "une vraie société multiculturelle".

Skopje (30/05) 

Le Premier ministre macédonien, Lujbco Georgievski,  indique que le gouvernement envisagerait de modifier la Constitution pour reconnaître aux albanais le statut de peuple constitutif de 'Etat-nation : ''Nous avons l'obligation envers la communauté internationale de créer une Macédoine qui convienne aux Albanophones.... la seule solution que nous ayons pour le moment. C'est un programme pour la paix.... la Macédoine est en guerre depuis trois mois maintenant.... Qui veut continuer de faire la guerre?''.

Skopje (27/05) : Exactions de l'armée macédonienne contre des réfugiés albanophones

Selon Peter Bouckaert, de Human Rights Watch : "Nous avons enregistré de nombreux cas d'hommes battus. Dans certains cas, des jeunes et des femmes ont également été battus".

Presovo (26/05) : Le commandant de l'UCPMB se rend à la Kfor

Le commandant de l'UCPMB, guérilla albanophone active dans le sud de la Serbie, s'est rendu spontanément ce matin aux forces de la Kfor. Shefket Musliu, commandant de l'Armée de libération de Presevo, Medvedja, Bujanovac, habillé en civil et non armé, s'est rendu à la frontière séparant le Kosovo de la Serbie accompagné par le représentant politique du mouvement, Jonuz Musliu. "Je peux dire que nous avons déposé les armes et que c'est le moment d'arrêter la guerre", a déclaré le commandant de l'UCPMB.

Skopje (23/05) : Skopje refuse de considérer la guérilla comme un interlocuteur

Signature, par les chefs du DPA, Arben Xhaferi, et du PDP, Imer Imeri, d'un accord avec le représentant politique de la guérilla, Ali Ahmeti, préconisant une "action commune" pour sortir du conflit et réaffirmant les revendications de la guérilla. Selon le Premier ministre Ljubco Georgievski, il s'agit d'un "appel à la guerre contre la nation macédonienne" et selon le ministre de la Défense, Vlado Buckovski, "Nous sommes dans une situation de crise politique... Un pas de travers a été fait. Mais nous ne devons pas céder à la panique".

Presovo (22/05) : Muhamet Xhemaili, l'irréductible de la guérilla, dépose les armes

Muhamet Xhemaili, alias commandant Rebeli, chef de l'état-major de l'UCPM jusqu'en avril dernier avant qu'il ne démissionne, a fini par déposer les armes.

Presovo (21/05) accord de démobilisation générale de l'UCPMB

Shefqet Musliu, le chef de l'Armée de libération de Presevo-Medvedja-Bujanovac (UCPMB), du nom des trois communes du sud de la Serbie à forte population albanaise, a signé un accord de démobilisation générale du mouvement, sous la pression politique et militaire de Belgrade et de l'OTAN. Le document a également été paraphé par le représentant de l'OTAN en Yougoslavie, Shawn Sullivan. "Le temps est venu de déposer les armes et de recourir désormais à des moyens politiques", souligne le texte de l'accord.

Skopje (17/05) : La Macédoine renonce dans l'immédiat à une opération d'envergure

Le chef de l'Etat, Boris Trajkovski a déclaré dans un dernier appel à la guérilla : "Nous voulons montrer que nous sommes attachés à une solution pacifique et éviter un bain de sang" mais "la décision de ne pas lancer d'offensive ne doit en aucun cas être considérée comme une marque d'hésitation". "Qu'il soit bien clair que nous ne laisserons pas les terroristes s'emparer d'une partie du territoire macédonien. Ils devraient rendre les armes car il ne gagneront pas.... Ils peuvent être battus en un ou deux jours. Mais il ne s'agit pas d'un problème militaire, et toute mesure prise doit conduire à une solution à long terme. L'objectif est d'éviter un inutile bain de sang". Tandis que selon M. Xhaferi "il faut en finir avec la logique des ultimatums et convaincre l'UCK de déposer les armes".

Paris (17/05) : MM. Fischer et Védrine prônent le dialogue

''Le dialogue politique est la seule voie pour assurer la stabilité du pays et poursuivre son rapprochement avec l'Europe conformément aux engagements pris par l'ARYM (ancienne république yougoslave de Macédoine) dans l'Accord de stabilisation et d'association signé avec l'Union européenne le 9 avril'', estiment MM. Fischer et Védrine dans un communiqué commun.

Pristina (16/05) : Amnistie aux combattants de l'UCPMB

Le commandant de la Force multinationale de l'OTAN au Kosovo (KFOR), le général Thorstein Skiaker, a déclaré : "En tant que soldat, j'appelle leurs leaders à éviter un bain de sang et des victimes. Il n'y a pas déshonneur à vouloir la paix".

Pristina (15/05) : Cadre constitutionnel pour un gouvernement provisoire au Kosovo

L'administrateur de l'ONU au Kosovo Hans Haekkerup a promulgué mardi le "Cadre constitutionnel pour un gouvernement provisoire", qui prévoit la formation d'une assemblée, d'un gouvernement provisoire, sous le contrôle de l'ONU. Ce document attribuera d'importantes responsabilités aux populations du Kosovo et leurs dirigeants élus. Deux des responsables politiques albanophones membres du Conseil administratif intérimaire de la province, Ibrahim Rugova et Ramush Haradinaj, ont apporté publiquement leur soutien au document. Le troisième, Hashim Thaci, a en revanche estimé que le cadre constitutionnel ne répondait pas aux aspirations d'indépendance de la province. La représentante serbe au Conseil administratif intérimaire, Rada Trajkovic, n'a pas participé à la cérémonie de signature du document.

Les élections générales au Kosovo se dérouleront le 17 novembre, a déclaré aujourd'hui dans une intervention radiotélévisée Hans Haekkerup, chef de la Mission de l'ONU dans la province (MINUK). Les électeurs de plus de 18 ans seront appelés à cette occasion à se prononcer sur le choix de 100 parlementaires de la majorité albanophone de la région, alors que 20 sièges seront réservés aux représentants des communautés non-albanophones - 10 aux Serbes et 10 aux autres communautés ethniques. Selon M. Haekkerup, le parlement aura une présidence de sept membres qui surveillera ses travaux et proposera des projets de loi. L'Assemblée sera chargée en outre d'élire un Président de la province, qui nommera à son tour un premier ministre. Après la tenue du scrutin, le rôle de la MINUK sera d'assurer que les décisions adoptées par les nouvelles institutions sont conformes aux dispositions des résolutions du Conseil de sécurité concernant le statut autonome du Kosovo.

Skopje (13/05) : Formation d'un gouvernement d'union nationale en Macédoine

"Nous sommes conscients du risque que nous prenons en entrant dans ce gouvernement de coalition dans l'intérêt de la paix... Notre principal motivation est parvenir à la sûreté et à la sécurité dans la pays, mais seulement par la paix et le dialogue, et non pas en tuant et en étant tué", a déclaré devant l'assemblée Ismet Ramadanin, du Parti albanais pour la prospérité démocratique (PDD).

"La mise en place d'un gouvernement de coalition .... n'aidera pas à résoudre la situation", a déclaré l'UCK dans un communiqué signé par son dirigeant politique, Ali Ahmeti.

 

Avril 2001

Bruxelles et Paris (07 et 08/04) : Commémoration du 40ème anniversaire de la mort du Roi Zog

EXCLUSIF : Reportage photographique

21 au 30/04

Bruxelles (26/04)

Lord Robertson a déclaré aux leaders politiques kosovars : "Les Albanais du Kosovo ne cachent par leur ambition de créer un Kosovo indépendant mais nous leur rappelons tout le temps que nous agissons dans le cadre de la résolution 1244 et que nous ne dévierons pas".

Merdare (25/04) : Libération de 143 Albanais du Kosovo

Mais encore près de 300 Albanais encore détenus en Serbie.

Belgrade (24/04) : 183 soldats de l'armée yougoslave poursuivis pour atrocités commises au Kosovo

Un communiqué de l'armée a précisé que le procureur militaire avait ordonné l'ouverture d'informations contre ''des soldats, des sous-officiers et des officiers ... pour des crimes ayant entraîné des blessures et des décès chez des civils, ainsi que le déni de leurs droits humains les plus élémentaires lors d'opérations de combat dans la province du Kosovo en 1998 et 1999''.

Podgorica (Montenegro) 24/04 : Confirmation du référendum

Selon Miodrag Vukovic, un conseiller du président Milo Djukanovic, "un référendum sur l'indépendance sera organisé entre le 30 juin et le 13 juillet".

Washington (24/04)

''Un Monténégro démocratique au sein d'une Yougoslavie réformée et démocratique est probablement la meilleure solution pour la région'', a déclaré le porte-parole du Département d'Etat, Richard Boucher.

Bruxelles (23/04) : Communiqué de l'Union Européenne

Le ministre suédois des Affaires étrangères, Anna Lindh, a déclaré : "Les résultats des élections au Monténégro ne sont pas assez nets pour permettre de continuer vers un référendum sur la question de l'indépendance". 

Monténégro : Le président Milo Djukanovic annonce la victoire des indépendantistes aux élections législatives (23/04) - Détail des résultats -

"Au nom de mes amis et collègues, permettez-moi de vous informer que nous avons remporté les élections.... Nous sommes conscients que nous avons encore beaucoup d'efforts à déployer pour rassembler les forces politiques en vue de parvenir à un Monténégro indépendant et européen" a déclaré le président Milo Djukanovic.

16 au 20/04

Belgrade (19/04) : 24 procédures contre des soldats suspectés de crimes de guerre

Le colonel Svetozar Radisic  a déclaré : 'Il y a eu des crimes au Kosovo pendant l'agression contre la Yougoslavie, et des procédures ont été engagées''.

Tirana (18/04)

Selon Lord Russell-Johnston, Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, "le monde aura les yeux tournés vers l'Albanie le 24 juin. Si les élections sont libres et équitables comme nous l’espérons tous, ce sera un signe important de consolidation de la stabilité dans un Etat-clé des Balkans. Une forte participation démontrerait la maturité des électeurs albanais. C'est pourquoi j'appelle tous les partis politiques à contribuer au succès du processus électoral.

Podgorica (Montenegro) 18/04

Milo Djukanovic a déclaré : "Un Monténégro démocratique et européen sortira vainqueur dimanche, notre coalition va l'emporter".

11 au 15/04

Tirana (15/04) : Le président albanais Rexhep Meidani et son épouse ont souhaité des joyeuses Paques aux catholiques et aux croyants orthodoxes.

 "Il faut oublier toutes les différences que nous pourrons avoir dans tous les aspects de la vie et fêter ensemble sans faire attention aux idéologies pour le bien du peuple albanais" a déclaré le président albanais à  Monseigneur Rrok Mirdita, au siège de l'église catholique. De son côté, l'archevêque Anastas a répondu aux voeux du Président : "Je souhaite que les Paques soient célébrées cette annnée en Albanie avec un nouvel esprit, pour la reconciliation et la coexistence créative des gens et des peuples de notre région balkanique et de tout le monde".

Skopje (12/04)

Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, a déclaré : "Nous appelons les Kosovars à se joindre à nous dans la condamnation et la mise à l'écart des extrémistes, dont les actions entament le soutien international dont bénéficie le Kosovo et le capital de sympathie dont jouit son peuple.... Au cours de la rencontre à laquelle je viens de participer, j'ai bien entendu des dirigeants annoncer qu'ils allaient désavouer la violence, et je les ai encouragés à dire franchement à tous les gens qu'ils représentent, et dont ils sont les dirigeants, que la violence n'est pas une solution... Ne faîtes aucun geste précipité qui pourrait être source d'instabilité"....Votre rêve d'un avenir démocratique et indépendant dépend d'une telle retenue".

Selon le dirigeant du Parti démocratique des Albanais, Arben Xhaferi, "La Macédoine a peur d'une désintégration du pays, et les Albanais ont peur d'être marginalisés. Il faut travailler à briser les craintes mutuelles".

Paris (12/04)

Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, ''la complicité entre les terroristes tchétchènes, ceux des Balkans et ceux d'Afghanistan est aveuglante.... C'est en Afghanistan que les terroristes tchétchènes s'entraînent, qu'ils reçoivent des fonds, des armes et un appui moral....et ceux qui ne sont pas passés par l'Afghanistan ont été formés dans des camps en Bosnie et au Kosovo''.

Skopje (11/04)

Selon le chef de la diplomatie macédonienne, Srdjan Kerim, "La Serbie et le Monténégro ont de sérieux problèmes dans le processus de régularisation de leurs relations dans le cadre de la Yougoslavie, les institutions au Kosovo ne fonctionnent pas, la Bosnie-Herzégovine a également ses problèmes qui font actuellement surface, et c'est pour cette raison que l'UE et l'OTAN doivent encore plus s'engager dans toute la région".

06 au 10/04

Washington (10/04)

Le porte-parole du Département d'Etat américain, Richard Boucher, a déclaré : ''Nous avons toujours soutenu le projet d'une Europe entière et libre. Le projet de rapprochement des pays des Balkans avec l'Europe est un pas important et positif''.

 

Les quatre revendications principales des Albanais de Macédoine :
- passer, dans la constitution, du statut de minorité à celui de nation
- reconnaître l'albanais comme une langue officielle
- un degré supérieur d'autonomie politique
- une meilleure représentation des membres de leur communauté  dans les services de l'Etat.

Skopje (09/04)

Selon M. Ruzin, député de l'opposition au Parlement : "Tito avait réussi au-delà de son culte de la personnalité, qui était très fort, à développer un système de valeurs communes à l'ensemble de la population, comme notamment l'unité et la fraternité.... Les Albanais considèrent la partie occidentale de la Macédoine comme faisant partie du Kosovo, ils ont quasiment vécu comme cela jusqu'en 1991 lorsqu'il n'y avait pas de frontière entre le Kosovo et la Macédoine....Leurs revendications ressemblent à celles exprimées par les Serbes de Krajina en Croatie en 1991, qui avaient quasiment alors une autonomie culturelle, mais réclamaient une autonomie politique avec une continuité territoriale avec la Serbie".

Luxembourg (09/04) : La Macédoine signe un accord avec l'UE

 M. Javier Solana a déclaré : "Nous devons nous assurer que le processus d'un dialogue renforcé est dynamique, avec un agenda clair. Il faut que nous commencions à voir bientôt des résultats... Il est vital pour tout le monde que la population albanaise constate une réelle volonté de répondre à ses inquiétudes".

Bruxelles et Paris (07 et 08/04) : Commémoration du 40ème anniversaire de la mort du Roi Zog

De nombreuses personnalités albanaises ont rendu un vibrant hommage au Roi Zog, dont notamment le Général Hysen Arapi (PDA), Ismail Bytyci (LDK), Gani Azemi (Bureau d'information du Kosovo au Benelux), les imans Tasim Ramadani et Nushi Shaqiri, le professeur Naim Basha ainsi que Eqrem Shpahija  et Suleman Gjanaj (PLL). Enfin, Skender Zogu a lu le message de S.M. Leka Ier. Nous noterons, également, la présence des journalistes Lavdrim Terzia (de la revue Europe) et Artan Kutra (Deutsche Welle et Radio Tirana), de l'Aide de camp du Roi, le Commandant Hylle Spahija,  et de Patrice Najbor (Conseiller du Bureau de Paris.

Belgrade (08/04)

Gradimir Nalic, conseiller pour les droits de l'homme du président yougoslave Vojislav Kostunica, une "commission vérité et réconciliation" va se pencher sur les origines des quatre guerres de Slovénie (1991), Croatie (1991-95), Bosnie-Herzégovine (1992-95) et Kosovo (1998-99), "pour déterminer comment elles ont été préparées, pourquoi elles ont éclaté, qui était impliqué, qui était réellement responsable". "Au départ Milosevic était le "boucher des Balkans", puis il est devenu le signataire des accords de paix de Dayton. A présent il est poursuivi par le Tribunal pénal international (TPI), pour son rôle au Kosovo et peut-être en Bosnie. Cette situation a quelque chose de ridicule". "Certains, parleront de mission impossible, car les guerres ne sont pas terminées. Des milliers de gens n'ont pas pu rentrer chez eux et des Serbes sont toujours visés par les violences. Mais nous devons nous mettre au travail immédiatement. Nous devons aller de l'avant pour dire la vérité, empêcher une sorte d'amnésie collective de se répandre".

Tirana (06/04)

Le chef de la diplomatie allemande, Joschka Fischer, a déclaré : ''Les dirigeants responsables de cette région ont la responsabilité de bien agir. L'avenir européen ne peut pas être fondé sur l'usage de la force, l'extrémisme, le nationalisme ou le terrorisme.... Nous n'avons pas lutté contre la "Grande Serbie" pour soutenir un "Grand Quoi que ce soit''".

01 au 05/04

Skopje : un grand Kosovo

Selon l'ancien président de la Macédoine, Kiro Gligorov, "Les terroristes nous présentent actuellement une carte de la région qui traduit cette volonté d'établir un grand Kosovo. En plus du Kosovo, ils voudraient ajouter trois villes du Sud de la Serbie et plusieurs agglomérations de Macédoine occidentale. Ils aimeraient également que Skopje soit la capitale de ce nouvel Etat. Ils ne souhaitent pas parler en public de grande Albanie car ils savent pertinemment que la communauté internationale s'oppose à ce projet".

Belgrade (05/04)

Selon Jean-Jacques Joris, conseiller politique de la procureur général Carla Del Ponte, "le transfert immédiat de Milosevic est obligation non négociable" pour la Yougoslavie.

Pristina (03/04)

Selon, le chef de la mission de l'OSCE, Daan Everts : "Un énorme fossé divise toujours les différentes communautés au Kosovo....  Les Albanais doivent réaliser qu'un nouveau chapitre a commencé et doivent encourager les minorités à se sentir partie intégrante de la société kosovare. Les Serbes de leur côté doivent donner des signes de leur volonté de rejoindre cette société.... Attention. Le monde vous regarde, et vous êtes en train de perdre votre crédibilité".

La Haye (02/04) : Le «boucher des Balkans», l'ex-maître de Belgrade, bientôt également inculpé par le TPI pour son rôle de maître d'oeuvre du conflit en Bosnie

Selon Vojin Dimitrijevic, expert en droit international, "Cela a trait à sa responsabilité en tant que commandant, car sachant ce qui se passait, il aurait pu intervenir pour empêcher ces événements. Non seulement il ne l'a pas fait, mais il a en plus payé".

Communiqué de Presse du TPI (01/04/2001)

Tirana (01/04)

Selon le communiqué du gouvernement albanais : ''Le gouvernement albanais et le peuple albanais attendent des autorités de Belgrade qu'elles l'inculpent clairement pour crimes de guerre et extradient Milosevic pour qu'il soit jugé devant le tribunal pénal international de l'ONU à La Haye''.  

Washington (01/04)

Communiqué de Presse (01/04/2001)

Le chef de l'Etat américain, George W. Bush a déclaré : "Je me félicite de l'arrestation aujourd'hui de Slobodan Milosevic.... Son arrestation représente un pas important pour tourner la page de la période tragique de sa dictature brutale.... L'arrestation de Milosevic doit être un premier pas vers son jugement pour les crimes contre l'humanité dont il est accusé... J'en appelle au président yougoslave, Vojislav Kostunica, pour qu'il continue cette coopération et fasse en sorte que Milosevic soit de même traduit devant la justice".

Strasbourg (01/04)

Le secrétaire général du Conseil de l'Europe Walter Schimmer a estimé que "le dictateur inculpé de crimes contre l'humanité par le TPI doit désormais répondre de ses crimes"

Bruxelles (01/04) : Slobodan Milosevic enfin en prison

Le porte-parole de l'OTAN  a déclaré : ''Nous pensons que les chefs de crimes de guerre auxquels il doit faire face sont des chefs extrêmement graves. Il doit en répondre... Nous considérons évidemment cette arrestation comme le début du chemin vers La Haye''.

 

Mars 2001

EXCLUSIF : COMMUNIQUE DE PRESSE de SKENDER ZOGU  (23/03/2001)

26 au 31/03

Pristina : les réformes ou la révolution

Selon Veton Surroi, il y a deux solutions : les réformes ou la révolution. La révolution supposerait la partition de la Macédoine suivant des frontières ethniques. Si nous voulons éviter cela, de sérieuses réformes doivent être engagées combinant trois facteurs principaux : la mise en ouvre d'un compromis entre les différentes communautés, le respect des droits de l'Homme, et l'appui de la communauté internationale.

Genève ( 30/03) : encore  436 albanais dans les prisons serbes

Selon, le président yougoslave, Vojislav Kostunica, il y aurait encore  436 albanais dans les prisons serbes contre 787 en octobre dernier, au moment du renversement du président yougoslave Slobodan Milosevic, a-t-il déclaré devant la Commission des droits de l'Homme des Nations unies.

Sofia (30/03)

Le Premier ministre Ivan Kostov a déclaré : "J'appelle les dirigeants macédoniens à entamer des négociations, parce que dans un mois nous pourrions constater l'implosion de la coalition actuelle, la désintégration du gouvernement et une crise politique, ce qui constituerait le pire scénario possible".

Skopje (30/03) : fin de l'offensive des troupes macédoniennes

"Nous sommes heureux de vous annoncer que la première partie de l'opération est achevée. Il nous reste encore à effectuer de petites opérations sur le terrain, principalement du déminage", a déclaré le porte-parole de l'armée, Blagoja Markovski.

Skopje (28/03)

Selon le ministre macédonien des Affaires étrangères, Srdjan Kerim, "Il aurait dû y avoir jusqu'à présent beaucoup plus d'Albanais dans les structures de l'Etat. Cela aurait été important non seulement politiquement mais socialement".

Skopje (27/03)

"Nous jugeons le gouvernement incapable de régler le conflit et nous pensons que la seule façon de le faire est d'instaurer un dialogue politique" a déclaré le secrétaire général du PDP, Muhamed Halili, faisant écho au chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, qui annonçait "Nous pensons que le combat est terminé, place maintenant à la politique".

Selce (26/03)

Selon le porte-parole de l'armée macédonienne, le colonel Blagoja Markovski, "l'armée s'attache à détruire les positions rebelles. Après cela nous nettoyons le terrain autour des villages, la police examine le terrain et assiste la population pour l'évacuer ou lui permettre de rentrer chez elle".

Zagreb (26/03)

"Nous demandons la libération de tous les prisonniers politiques et l'établissement de la collaboration des autorités avec le tribunal de Haye, pour les crimes à l'ex-Yougoslavie", a déclaré le Président Mediani à propos de la reprise des relations diplomatiques avec la République Fédérale de la Yougoslavie.

21 au 25/03

Tetovo (25/03)

L'armée macédonienne a lancé "l'opération finale destinée à détruire totalement les terroristes".

EXCLUSIF : COMMUNIQUE DE PRESSE de SKENDER ZOGU  (23/03/2001)

Paris (23/03)

Le ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine a déclaré : ''Nous les Européens, les membres de l'alliance, les pays de la région sommes tous unanimes sur l'analyse de la situation, le diagnostic de ce que nous voulons ou pas.... Nous ne pouvons pas accepter que les moyens employés par ces quelques groupes de terroristes albanais puissent remettre en cause les frontières .... ni ce qui a été acquis au cours des dernières mois et années''.

Pristina (23/03)

Selon un communiqué, les trois principaux leaders politiques de la communauté albanophone, Ibrahim Rugova (LDK), Hashim Thaci (PDK) et Ramush Haradinaj (AAK) : "Nous, dirigeants des partis politiques du Kosovo, appelons les groupes extrémistes qui ont pris les armes sur le territoire macédonien à les déposer sur-le-champ et à retourner chez eux immédiatement".

Stockholm (23/03)

Selon Vladimir Poutine, "Ceux qui sont à l'oeuvre ne sont pas des insurgés mais des terroristes. Ceci crée des conditions susceptibles de déstabiliser l'Europe en son coeur même…. Ceux qui ne veulent pas être désarmés doivent être éliminés.… Nous ne sommes pas sûrs que les autres pays de la région soient en sécurité". "Je vous rappelle qu'en 1996, la Russie s'est retirée du territoire de Tchétchénie. Le vide créé a permis à des forces terroristes, destructrices, intégristes, de se développer. On voit la même chose en Macédoine".

"Je ne pense pas qu'on puisse invoquer la situation en Tchétchénie comme un modèle pour quoi que ce soit", a déclaré en réponse Hubert Védrine.

Tetovo (22/03) : cessez-le-feu unilatéral de l'UCK

Quelques heures avant la fin de l'ultimatum, le chef politique de l'UCK, Ali Ahmeti, a offert un cessez-le-feu unilatéral et proposé l'ouverture d'un dialogue avec le pouvoir macédonien : ''Nous, le personnel général de l'Armée de libération nationale, annonçons un cessez-le-feu unilatéral et ouvrons la voie au dialogue pour que les esprits puissent s'apaiser et trouver la meilleur solution''. "Nous voulons arrêter l'effusion de sang et trouver la meilleure solution .... Nous avons toujours répété et nous répétons encore que nous sommes pour le dialogue. Nous ne sommes pas pour une guerre qui créerait une rivière de sang entre nos deux nations, car la raison du dialogue serait alors perdue''

Le président macédonien, Boris Trajkovski, a repoussé cette offre alors que le gouvernement macédonien a ordonné le début de la contre-offensive.

Tetovo (21/03) : L'UCK prône la discussion plutôt que le combat

Selon le commandant Hoxha "l'UCK ne tirera pas tant que les forces macédoniennes n'ouvrent pas le feu... Nous ne lâcherons pas nos positions, nous allons avancer et ouvrir de nouveaux fronts... La balle est dans le camp de la Macédoine".
"Nous pensons qu'il est mieux de discuter que d'engager un combat entre deux peuples parce que du sang sera versé et qu'ensuite il n'y aura plus place pour des discussions", a déclaré Ali Ahmeti, porte-parole politique de l'Armée de libération nationale. 

16 au 20/03

Skopje (20/03) : Accord entre les partis politiques albanais en Macédoine

"Nous ne quittons jamais le Gouvernement, parce que la participation dans ce Gouvernement est irremplaçable et par cet acte nous témoignons que nous ne sommes pas pour la violence, mais pour le dialogue", a déclaré Xhaferri avant d'ajouter : "nous ne sommes pas pour la violence, parce que la force apporte la force et l'unique solution est le dialogue".
Selon l'accord signé par le Parti démocratique des Albanais (DPA) d'Arben Xhaferi et le Parti de prospérité démocratique (PDP, radical, opposition) d'Imer Imeri : "Nous appelons les groupes armés sur le territoire de notre Etat à déposer les armes et à rentrer pacifiquement dans leurs foyers".

Skopje (20/03) : "C'est une erreur que de négocier avec les terroristes"

Le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité, Javier Solana, a déclaré : "Rien, et je dis bien rien, ne sera obtenu par des moyens violents. C'est une erreur que de négocier avec les terroristes et nous ne le recommandons pas". "Ceux qui espèrent réaliser leurs revendications par la violence n'auront pas de place au sein de l'UE. S'ils veulent adhérer à l'UE, ils doivent être guidés dans leurs actions seulement par le dialogue et la stabilité, s'ils ont recours à d'autres moyens, ils doivent être sûrs qu'ils n'auront jamais de place dans la famille européenne". "La solution doit être politique. Les Balkans ont déjà souffert de trop de guerres, trop de gens ont souffert." 

Selon, le ministre des Affaires étrangères italien, Lamberto Dini : "Nous ne ferons preuve d'aucune tolérance envers les extrémistes albanais qui déstabilisent la région frontalière de la Macédoine".

Le gouvernement de Skopje a lancé mardi soir un ultimatum aux rebelles albanais, leur donnant 24 heures (jusqu'à mercredi 23H00 GMT) pour "déposer les armes, se rendre aux représentants du pouvoir ou abandonner le territoire de la Macédoine". "A l'expiration de cet ultimatum, les forces de sécurité macédoniennes continueront de recourir à tous les moyens pour combattre les positions des terroristes jusqu'à ce que ces positions soient complètement détruites".

Tetovo (20/03) : Appel au dialogue de l'Armée de libération

Selon un communiqué, l'''Armée de libération - section de Tetovo' : '''Notre peuple a été insulté, a fait l'objet de discriminations et a été mis au ban de toutes les traditions en Macédoine depuis des décennies. Telles sont les principales raisons qui ont poussé les Albanais à prendre les armes pour défendre leurs droits.... Nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs et nous exhortons les autorités macédoniennes et les organisations non gouvernementales à faire savoir aussi vite que possible s'ils souhaitent que cela soit résolu pacifiquement ou pas". 

Moscou (18/03)

''La crise a déjà fait tache d'huile au-delà du Kosovo. En fait, nous assistons aux tentatives d'extrémistes albanais de provoquer une grande crise à l'échelle régionale dans l'espoir d'atteindre leurs objectifs nationalistes.... Il est encore possible de mettre un frein à l'escalade de la violence ... Il est nécessaire avant tout de barrer efficacement la route à l'extrémisme et au terrorisme en renforçant le contrôle aux frontières'' a déclaré le chef de la diplomatie russe, Igor Ivannov.

Paris (17/03)

Le président français ''a souhaité une action résolue de la KFOR au Kosovo, afin de contrôler davantage les mouvements et les infiltrations des extrémistes et de ramener le calme''.

Skopje (17/03)

Selon le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, "L'avenir des Albanais, qu'ils soient de Macédoine ou du Kosovo, est dans le développement de processus démocratiques et non pas dans le recours à la violence, l'extrémisme et le terrorisme".

Genève (17/03)

Le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Ruud Lubbers, a déclaré : "Nous ne pouvons tout simplement pas accepter qu'une tragédie de plus frappe les Balkans où des millions de personnes ont été déracinées par une série de violents conflits au cours de la dernière décennie".

New York (16/03) : Skopje demande à l'Onu et l'Otan d'intervenir militairement

Durant le débat du Conseil de sécurité de l'Onu, l'ambassadeur de Macédoine, Naste Calovski, a affirmé que "Ce que nous voyons, dans les faits, c'est une agression armée de l'étranger, qui vient du Kosovo".... "L'élimination des bases des extrémistes paramilitaires établies sur la frontière est d'une urgente nécessité. Nous demandons que l'Otan et les forces de la KFOR s'engagent directement dans cette confrontation".

Belgrade (16/03)

"Nous sommes très inquiets par la situation en Macédoine .... La stabilité de la région est aujourd'hui en danger .... L'ensemble de la communauté internationale a le devoir de contribuer à la normalisation de la situation en Macédoine" , a déclaré Mircea Dan Geoana (chef de la diplomatie roumaine),   le président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avant d'ajouter que "Le président Kostunica a fait preuve de beaucoup de sagesse et la nouvelle direction démocratique de la Yougoslavie a donné encore une fois la mesure de sa retenue".
De son côté, le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Walter Schwimmer, a dit : "Nous avons fermement soutenu l'accès des forces yougoslaves dans la zone de sécurité".

"Je crois que pour Clinton, les Albanais n'étaient qu'un moyen de s'opposer à Milosevic. Les forces internationales ne permettront pas la création d'une grande Albanie par la force parce que, si l'on en juge d'après l'expérience historique et la logique, cet Etat ne cesserait d'avoir des exigences toujours plus élevées » estime l'analyste politique Srbobran Brankovic.

Athènes (16/03)

A l'issu d'un entretien avec le ministre grec des Affaires étrangères, Georges Papandréou, le secrétaire général de l'OTAN, George Robertson, a déclaré : "La stabilité de l'Ancienne république yougoslave de Macédoine ne va pas être menacée par un petit nombre d'extrémistes qui préfèrent les balles aux bulletins de vote". "L'inviolabilité des frontières et l'intégrité de l'Ancienne république yougoslave de Macédoine est une de nos très hautes priorités" a dit-il précisé au ministre de la Défense, Akis Tsohatzopoulos. "Nous prenons nos responsabilités très au sérieux et nous sommes déterminés à ce que le Kosovo ne soit pas une passoire pour la violence et les activités de déstabilisation" a-t-il conclu après s'être entretenu entretenu avec le Premier ministre, Costas Simitis, et le chef de l'Etat, Costis Stéphanopoulos.

Bruxelles (16/03)

Selon, le Commissaire chargé des Relations extérieures, Chris Patten, ''Tout dirigeant se disant démocrate et cherchant à se rapprocher de l'Union européenne a l'obligation de parler sans équivoque en faveur de la paix''.

Tirana (16/03)

Selon le ministre albanais des Affaires étrangères,  Paskal Milo, "La question des Albanais de Macédoine est complexe. Le statut des Albanais qui vivent dans ce pays doit faire l'objet d'un dialogue entre les autorités macédoniennes et les Albanais, afin que ces derniers puissent sentir qu'ils habitent un pays qui leur appartient aussi".

11 au 15/03

Vienne (15/03)

Les chefs de la diplomatie albanaise et yougoslave, Paskal Milo et Goran Svilanovic, ont décidé lors de leur rencontre à Vienne, d'échanger des groupes de techniciens, qui discuteront des modalités du rétablissement des rapports diplomatiques entre les deux pays.

Moscou (15/03)

Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, "Les extrémistes albanais veulent perturber le processus de normalisation dans les Balkans et provoquer un nouveau conflit dans cette région. La communauté internationale ne doit pas permettre cela".

Tirana (14/03) 

"Nous ne soutenons pas les démonstrations de violence, parce que les Albanais risquent par cette manière de perdre le soutien démocratique et le facteur albanais risque d'être considéré comme agressif..... Les Albanais doivent demander leur droits par des moyens politiques et non par la violence, comme s'est arrivé aujourd'hui à Tetovo", a souligné le Premier Ministre Illir Meta à l'issu de sa rencontre avec le commandant des TMK, Agim Ceku, qui de son côté a déclaré : "Nous tenons la même attitude que le Gouvernement albanais, concernant la solution des problèmes par le dialogue".

"Le gouvernement albanais a remarqué avec précision que les actions extrémistes vont à l'encontre des intérêts de l'Albanie et ne représentent pas les sentiments de la majorité des Albanais de la région balkanique" a affirmé l'ambassadeur américain à Tirana, Joseph Limprecht.

Tirana (13/03) : Satisfaction

Le président du Parti Démocratique du Kosovo (PDK), Hashim Thaçi, a déclaré après sa rencontre avec le Premier Ministre albanais, Ilir Meta : "L'accord de l'armistice des Albanais avec la communauté internationale à Presheve, montre que les Albanais sont intéressés à ce que tous les problèmes hérités de l'époque de Milosevic, soient résolus politiquement en collaboration avec la communauté internationale". De son côté, pour le Premier Ministre albanais la signature de cet accord montre que "les Albanais de Presheve ont compris le nouveau contexte des développements dans cette zone. Ils ont compris, que seulement le processus politique peut amener à la solution de leur problèmes".

Sveti Ilija (Yougoslavie) 13/03

Sceptique, Muhamet Xhemajli, le numéro 3 de l'UCPMB déclare : "Je ne comprends pas l'OTAN : ils réclament des négociations, et en même temps ils rétrécissent la zone de sécurité" mais "J'ai donné l'ordre de ne pas tirer. De notre côté, le cessez-le-feu sera respecté".

Bujanovac (13/03) : Entrée en vigueur de la trêve

"Il nous reste beaucoup de travail à accomplir. Nous devons calmer la région, nous devons protéger la vie de tous les citoyens de la région, leur donner une liberté de mouvement et une vie commune", a déclaré le vice-Premier ministre serbe, Nebojsa Covic, vice-Premier ministre serbe.

Merdare (12/03) : Accords sur la zone-tampon et cessez-le-feu

Le chef d'état-major de l'UCPMB, le commandant Shefket Musliu de l'Armée de libération de Presevo, Medvedja et Bujanovac (UCPMB), a signé, dans la ville de Konculj en présence de l'émissaire de l'Otan Peter Feith, un cessez-le-feu de 20 jours. Du côté serbe, l'accord a été signé séparément par le vice premier ministre serbe, Nebojsa Covic.
Le lieutenant général Carlo Cabigiosu, commandant de la Kfor, qui a annoncé l'ouverte de la zone d'exclusion aux forces yougoslaves, estime que "L'objectif est de laisser les responsables légitimes exercer leur autorité dans la région", tout en précisant que "Nous avons exigé que les forces n'occupent pas les maisons, n'entrent pas dans les villages, ne se servent pas de véhicules blindés, lance-roquettes ou de munitions anti-chars".

Belgrade (11/03)

Selon le nouveau Premier ministre serbe, Zoran Djindj, ''Les forces internationales doivent réaliser qu'elles devront choisir entre la confrontation avec l'extrémisme albanophone ou la défaite... et l'humiliation''.... ''la Kfor se trouve face à une situation où le bébé dont il avait pris soin commence maintenant à mordre''.

Tetovo (Macédoine) 11/03

Selon, Arben Dzaferi, chef du principal parti politique albanais de Macédoine, le parti démocratique albanais (DPA), "Il y a une tendance à dire que la crise nous vient du Kosovo, que nous sommes de braves gens, et qu'ils (ceux du Kosovo) sont des méchants. Je ne crois pas que cela soit vrai.....Nous avons nos propres problèmes intérieurs, qui nourrissent le radicalisme..... : la contradiction entre la conception de l'Etat macédonien et la réalité multi-ethnique, la marginalisation des Albanais dans la police et l'administration.... Au parlement, par un simple vote à mains levées, la majorité macédonienne peut éliminer les droits des Albanais....  En tant qu'homme politique, je soutiens la paix, l'intégrité territoriale de la Macédoine et les efforts de la communauté internationale pour la paix et la stabilité dans les Balkans".

06 au 10/03

Skopje (10/03) : L'UCK demande plus de droits pour les Albanais

Dans un communiqué, l'Armée de libération nationale (UCK - Ushtria Clirimtare Kombetar) des Albanais de Macédoine a exigé qu'"un changement de la Constitution doit définir la Macédoine comme un Etat de deux peuples constitutifs, ce qui empêcherait les discriminations des Albanais --au nombre de 500.000 selon les chiffres officiels-- dans les institutions politiques et d'Etat, les municipalités, l'éducation, la science, la culture et l'armée,.... un recensement du peuple albanais en Macédoine par une organisation internationale, la libération de tous les prisonniers politiques .... et une médiation internationale neutre pour résoudre la crise".

Belgrade (09/03)

Selon le Premier ministre serbe, Zoran Djindjic, "Les stratèges de l'Otan doivent se décider quant à ce qui est, ou n'est pas, le problème dans le cas qui nous préoccupe".... "Je crois que les modérés en Serbie et les Albanais modérés sont la solution, et que les extrémistes sont le problème."

Bruxelles  (09/03)

Selon le secrétaire général adjoint, Sergio Balanzino, "L'OTAN soutient le gouvernement macédonien. Nous préparons des mesures supplémentaires pour renforcer l'intégrité territoriale de la Macédoine et aider ses forces armées à repousser ... les attaques illégales et injustifiées".

''L'OTAN est déterminée à ce que les éléments extrémistes, qui cherchent à semer l'instabilité ou à faire progresser leurs revendications politiques par des moyens violents, soient stoppés, que ce soit dans le sud de la Serbie, en Macédoine ou au Kosovo'', a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, George Robertson (08/03) avant d'ajouter "Il s'agit de la première étape d'une réduction par phases et sous conditions de la zone de sécurité terrestre que l'OTAN a l'intention à terme de supprimer".

Paris (08/03)

Selon un communiqué commun de Hubert Védrine et Joschka Fischer, ''La France et l'Allemagne condamnent les actions violentes d'extrémistes sur la frontière nord de la Macédoine.... 'L'intégrité de la Macédoine doit être respectée''.

Tirana (08/03)

"L'idée d'une "Grande Albanie" n'est qu'une fiction créée par les milieux anti-albanais qui ont toujours voulu justifier leur politique de répression par l'existence d'un prétendu irrédentisme albanais.... C'est en invoquant le fantôme de la "Grande Albanie" que Belgrade a mené sa politique de génocide des Albanais du Kosovo... Il est clair pour tout le monde qu'envisager la mise en place d'une nouvelle structure étatique relèverait de l'aventurisme politique. Cela mettrait le feu à toute la région", a  déclaré, dans un entretien à l'AFP, le ministre albanais des Affaires étrangères, Paskal Milo.

L'ex-président albanais Sali Berisha, opposé lui aussi aujourd'hui "à tout changement des frontières" explique que "La majorité des Albanais, où qu'ils soient, et les forces politiques qui les représentent en Albanie, en Macédoine ou au Kosovo, se sont toujours exprimés en faveur de solutions politiques et démocratiques... Mais il est très important que les droits des Albanais soient respectés et que ces derniers aient leur mot à dire"....."Le déploiement des forces yougoslaves dans la zone du sud de la Serbie représente une provocation susceptible d'entraîner un nouveau conflit.... Il ne faudrait pas permettre à l'armée yougoslave, responsable des massacres au Kosovo, de revenir dans la zone frontalière".

Tirana (07/03)

Dans une interview donnée à l'ATA, le président du Parti de la Prospérité démocratique (PPD) des albanais de Macédoin, Ymer Ymeraj, a déclaré : "Nous reconnaissons l'Etat macédonien. Nous n'optons pas pour la violence, parce qu'il ne s'agit nullement de visées territoriales. Nous sommes favorables à une lutte politique, unique voie à proclamer les droits des Albanais en Macédoine".

Skopje (06/03)

Le président macédonien, Boris Traïkovski, dans un message adressé au peuple macédonien a déclaré : "N'en doutez pas, nous sommes résolus à employer tous les moyens dont nous disposons afin de protéger l'intégrité territoriale de l'Etat."

Selon la porte-parole de l'Elysée, Catherine Colonna, le président français, Jacques Chirac, réaffirme ''sa solidarité à l'égard de la Macédoine face aux attaques dont elle fait l'objet''.

En visite à Bruxelles, le chef de l'Etat bulgare, Petar Stoïanov, a déclaré : "Plus le message sera clair et moins une opération militaire d'envergure sera nécessaire"

01 au 05/03

Skopje (05/03)

"Nous souhaitons connaître leur avis (celui des Albanais) sur les possibilités de sauvegarder les acquis des dix années (de l'existence) de la Macédoine (indépendante)" indique le ministre macédonien des Affaires étrangères, Srdjan Kerim (05/03).

L'ambassadeur de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Carlo Ungaro, annonce qu'"Après la tournure prise aujourd'hui par les événements, nous comprendrons et soutiendrons une réaction militaire raisonnable de l'armée et de la police en vue de maîtriser la situation".

Tirana (01/03) : Exit Enver

Le Nouveau Parti démocratique (PRD) satisfait de l'ordre (27/02) du Premier Ministre, Ilir Meta, de suppression des portraits du dictateur Enver Hodja des locaux des institutions publiques.

Paris (01/03) : "présence militaire internationale" dans la région de Presevo ?

Selon le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valéro : "La question de savoir s'il est nécessaire de déployer dans cette région une présence militaire internationale est actuellement en discussion entre les Alliés".

Le président Chirac a déclaré au président de Macédoine, Boris Trajkovski, qui effectuait à Paris une visite officielle :"'La France condamne sans réserves ces actes qui relèvent du terrorisme.... Nous ne pouvons pas les accepter.... 'nous sommes favorables à ce qu'un maximum de mesures soient prises pour maîtriser et éradiquer toute forme de terrorisme dans cette région''.

Février 2001

26 au 28/02

Bruxelles (27/02) : Pas de désengagement américains dans les Balkans

Le secrétaire général de l'OTAN, George Robertson, a annoncé que du fait que la zone démilitarisée à la frontière du sud de la Serbie et du Kosovo est devenue ''un sanctuaire pour les activités extrémistes''...''L'OTAN est par conséquent prête à organiser une réduction planifiée et conditionnée de la zone de sécurité au sol''.

"Nous nous sommes engagés à ce que l'examen de la position de nos forces dans les Balkans se fasse en pleine consultation avec nos alliés de l'OTAN. Nous y sommes arrivés ensemble, nous en repartirons ensemble", a déclaré M. Powell à l'issue d'une réunion des chefs de la diplomatie de l'OTAN.

Pristina (26/02) : Déclaration commune de l'Union Européenne et des Etats-Unis

Selon une déclaration commune, concernant le Kosovo, de l'Union Européenne et des Etats-Unis  : "L'UE et les Etats-Unis font appel à toutes les organisations et partis politiques au Kosovo pour condamner sévèrement ces attaques et travailler avec les autorités, afin de mettre ces criminels devant la justice. Nous faisons également appel au peuple du Kosovo pour démontrer qu'il ne tolérera pas cette violence".... "Un Kosovo démocratique ne peut pas être construit sur l'intolérance, la haine ethnique et le terreur contre les personnes innocentes".

17 au 25/02

Skopje (23/02) : Déclaration du sommet des Balkans

Selon la déclaration finale de Skopje, signée par les huit pays balkaniques participants (Albanie - le Premier ministre Ilir Meta,  Turquie  - le Premier ministre, Bülent Ecevit, Roumanie - le Président Ion Iliescu, Yougoslavie - le Président Vojislav Kostunica, Bulgarie - le Président Peter Stoyanov, Macédoine -  le Président Boris Trajkovski, Grèce - le Premier ministre Costas Simitis, Bosnie-Herzégovine) plus la Croatie en qualité d'observateur ainsi que par le Commissaire aux Affaires extérieures de l'Union européenne, Chris Patten, et le chef de la politique extérieure commune européenne, Javier Solana : "Nous avons fermement condamné les actions terroristes violentes et illégales commises par les groupes sévissant dans le sud de la Serbie"... "Nous accueillons favorablement l'adoption du plan de la RFY et du gouvernement serbe pour trouver une solution à la situation dans les municipalités de Preveso, Bujanovac et Medvedja, dans le sud de la Serbie".

Chris Patten, est allé plus loin en déclarant : "C'est le moment pour chaque dirigeant kosovar, pour chaque Kosovar de prendre une position; c'est le moment d'abandonner le silence indifférent, de montrer clairement que vous n'allez pas tolérer cette violence, de s'y opposer et de punir ses instigateurs".

De son côté le Premier ministre albanais, Ilir Meta, a déclaré que "les Albanais du Kosovo doivent montrer plus d'ouverture et de volonté pour une coopération" tandis que selon le président roumain Ion Iliescu, "il est temps de prouver que le sud-est de l'Europe n'est plus le «baril de poudre» de l'Europe".

Belgrade (22/02) : L'Otan favorable à un rétrécissement de la zone-tampon en bordure du Kosovo

Selon une déclaration du gouvernement : "La médiocrité de la situation qui prévaut au Kosovo, en particulier en matière de sécurité, découle du travail inefficace de la Minuk et de l'incapacité à appliquer la résolution 1244 du Conseil de sécurité"..... "La Kfor et la Minuk ont pris une série de mesures en conflit avec les articles de la résolution traitant de la souveraineté et de l'intégrité territoriale yougoslave, et ce sans consulter le gouvernement fédéral".

Pieter Feith, le directeur politique des forces de l'OTAN pour les Balkans,  a déclaré : ''Nous sommes prêts à étudier un réajustement de secteurs de cette zone de sécurité terrestre car nous partageons l'opinion du gouvernement à Belgrade que cette zone ne devrait pas devenir un refuge pour les personnes attaquant les forces de sécurité serbes''.

16 au 20/02

Tirana (17/02) : condamnation de l'attentat de Podujevo

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères albanais, Sokol Gjoka, a déclaré : "De tels événements portent atteinte aux efforts des forces politiques albanaises pour tenter de créer un climat de confiance et ils nuisent aussi aux importants processus liés au futur du Kosovo.... Ces actes criminels ne contribuent pas à la stabilité du Kosovo ou de la région.''

Belgrade (16/02) : Réactions après l'attentat contre l'autocar serbe "Nis Express" (7 morts et 43 blessés)

Le président yougoslave, Vojislav Kostunica, a déclaré : "La communauté internationale doit enfin comprendre qui est le véritable ennemi de la paix au Kosovo et dans les Balkans et se comporter en conséquence".

Plovdiv (Bulgarie)

Dans une déclaration commune les présidents Petar Stoïanov (Bulgarie), Ahmet Necdet Sezer (Turquie) et Ion Iliescu (Roumanie) , "ont catégoriquement condamné les actions violentes et illégales de groupes armés dans le sud de la Serbie et ont appelé à un arrêt immédiat et complet de la violence dans cette région".

11 au 15/02

Belgrade (14/02) : échec du plan de paix de Belgrade

Le vice-premier ministre de Serbie, Nebojsa Covic a déclaré : "nous ne pouvons pas tuer tous les Albanais et ils ne peuvent pas tous nous tuer, c'est pourquoi l'issue de la crise n'est pas dans le recours aux armes, mais dans une solution diplomatique".

Tirana  (11/02)

Les partis parlementaires du pouvoir et de l'opposition n'ont pas réussi à trouver une conclusion concrète concernant le processus électoral, notamment en ce qui concerne les problèmes de la composition de la Commission Electorale Centrale (CEC) et du découpage électoral.

Le juge Ilirjan  Celibashi et le juriste Igli Toska, élus le 10 Février par le Haut Conseil de la Justice, remplacent dans la Commission Electorale Centrale (KQZ), Fotaq Nano (ex-président de cette commission) et Mimoza Arberi (ex-vice-présidente) qui ont démissionné de ce poste. 

06 au 10/02

Tirana

Dans un ouvrage intitulé "Les prisons de l'Etat prison" (Burget e shtetit burg), M. Agim Musta dévoile le nombre d'exécutions et condamnations pour raisons politiques perpétrées par le régime communiste : 5 847 excécutions,  275 255 condamnations à la détention perpétuelle, 70 545 internement en camps de travaux forcés.

 L'auteur pose la question : pourquoi le premier gouvernement démocrate d'Albanie n'a pas jugé les criminels  responsables de ces crimes et pourquoi ne pas avoir publié le "livre noir de 50 ans de communisme" ? 
Il termine son ouvrage avec cette phrase : "Ceux qui oublient les crimes du passé sont des complices de ceux qui ont commis ces crimes"

Pristina (10/02) 

Selon le Bureau du Comité International de la Croix Rouge à Pristina, il reste encore 659 Albanais dans les prisons de la Serbie et on reste sans nouvelles des 3 200 Albanais qui sont sur les listes des personnes portées disparues.

Tirana (09/02)

Le Parti Démocrate et le Parti Républicain vont s'allier pour représenter le plus grand parti d'opposition au pouvoir socialiste.

Le directeur du bureau de l'OSCE des Institutions Démocratiques et des Droits de l'Homme (ODIHR), Gerhard Stoudman a déclaré, le 8 Février, à Tirana que "le niveau des préparatifs pour ces élections est décevant".

Muhovac (Yougoslavie) (06/02) : le Premier ministre de Serbie, Zoran Djindjic, exprime son intention d'engager le dialogue avec l'UCPMB

L'unification du camp albanais a été matérialisée par l'accord de Veliki Trnovac, lundi 5 Février, qui définit une stratégie commune entre l'UCPMB, le KPPMB (Conseil politique de Presevo-Medvedja-Bujanovac), le Parti démocratique unifié des Albanais (PBDSH) de Zeqirja Fazliu et le Parti d'action démocratique (PDD) de Riza Halimi, le maire de Presevo.

Selon le commandant Haxhiu, responsable de la zone de Konculj (près de Bujanovac), "la base des négociations est le référendum de 1992", qui indique qu'en cas de changement de frontières dans l'ex-Yougoslavie, la région de Presevo, Bujanovac et Medvedja devra être rattachée au Kosovo.
Le référendum n'a pas été reconnu par Belgrade et la communauté internationale malgré le vote massif des Albanais.

Tirana (06/02) : Le Kosovo jouit du droit de l'autodétermination

Lors d'une conférence de presse, le Président du Parlement de la Croatie, Zllatko Tomçiç, a déclaré : "Le Kosovo doit être un élément indépendant sur la base du droit international.... Les gens doivent décider eux-mêmes de leur sort et nous soutenons ce que les peuples décident eux-mêmes". "Nous avons vu l'arrivée de Kostunica comme une chance pour la démocratisation de la Serbie et de la Région, mais certains mouvements des autorités actuelles ne favorisent pas cela. Ils doivent renoncer à la politique de Milosevic, s'excuser auprès des pays, qui leur ont causé des dommages et doivent envoyer Milosevic et ses collaborateurs au tribunal de La Haye."

Pristina (06/02)

L'ambassadeur américain pour l'Europe du sud-est,  James Perdew, a reçu, Hashim Thaçi, le président du Parti démocratique du Kosovo (PDK). Thaçi a demandé de faire pression pour la libération des Albanais encore détenus en Serbie et de faire renoncer les prétentions serbes sur Mitrovica.

01 au 05/02

Washington (05/02)

Selon le porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher la ligne officielle des Etats-Unis  est inchangée  : "un Monténégro démocratique dans une Yougoslavie démocratique".

Recevant les leaders kosovars, I Rugova, H Thaçi et V Surroi, le Secrétaire d'Etat, Colin Powel, a donné des assurances sur l'engagement américain au Kosovo : "Les troupes américaines seront impliquées pour longtemps dans les Balkans".

En présence de membres du Congrès américains, le président du Conseil National Albano-Américain, Ilir Zherka, lors d'une réunion avec les leaders politiques albanais présents aux Etats-Unis et ceux venus d'Albanie, du Kosovo et de Macédoine, annonce une nouvelle ère dans les relations entre les Etats-Unis et les partis albanais. 

Chantilly (France) 03/02

 
(zoomer en cliquant sur la photo)

Ismaïl Kadaré, lors d'une Conférence sur "Les Balkans, la France et l'Europe" a déclaré : "Les Balkans ressemble à l'Etna. C'est une région qui fume et qui parfois explose..... Au moment de la réunification des deux Allemagne, je n'ai jamais entendu utilisé l'expression "Grande Allemagne". La réunification c'était l'Allemagne naturelle. Il n'y a pas de projet de "Grande Albanie" mais, aujourd'hui, le Kosovo ne peut plus faire partie de la Yougoslavie".

Janvier 2001

21 au 31/01

Tirana (30/01) : Décès de M. Skender Kalaja 

Le président de la branche de Tirana du Parti Legaliteti, M. Skender Kalaja (Zogolli), est décédé, à l'age de 52 ans, suite à une longue maladie. Cousin de S.M. le Roi Leka Ier, il consacra sa vie au service des valeurs traditionnelles que sont la fraternité entre Albanais, la liberté et la démocratie. Il fut l'un des piliers du PLL de Tirana  et lutta farouchement contre la dictature communiste en Albanie. Très apprécié par ses collaborateurs et ses nombreux amis dans la diaspora et dans le pays, il laisse trois enfants. A son épouse, Shpressa née Kano, nous adressons nos sincères condoléances. Parmis les nombreux messages de condoléances lus lors de l'enterrement, à Tirana, le 1er Février, notons ceux adressés par S.M. le Roi Leka Ier, Skender Zogu, Hylle Spahija,  Sulemen Gjanaj (PLL Belgique) et Fuad Myftija (PLL New York).

Bilinica (Yougoslavie) : Les soldats de l'UCPMB veillent

Selon Nexhat, le responsable de l'unité de l'UCPMB de Bilinica :  "La zone de sécurité, ce serait bien si elle était respectée. Si la communauté internationale n'intervient pas dans la région, les Serbes viendront nous massacrer à nouveau.... Nous ne sommes pas des terroristes, on ne fait que défendre nos terres, nos villages, nos familles. On n'attaque personne, nous sommes en état d'autodéfense".

Kosovo

Le Conseil supérieur pour la Constitution du Kosovo, formée à l'initiative de M. Blerim Reka, constitue le premier pas vers l'instauration d'une Constitution pour le Kosovo.

Strasbourg

Bernard Kouchner, dans une déclaration faite au Parlement européen, déclare : "La venue au pouvoir de Kostunica a certes apporté des changements aux Serbes et à la communauté internationale, mais rien du tout aux Albanais. L'Europe a oublié le Kosovo, alors que les Serbes détiennent des milliers de prisonniers politiques albanais."

Davos (Suisse) 28/01 : Optimisme pour les Balkans

M. Kostunica : "Nous sommes optimistes sur le fait que nous aurons un avenir comme celui de l'Europe et non comme celui des Balkans du passé". 
Stipe Mesic (son homologue croate) : "Il y a un an, l'idée d'une coopération dans les Balkans aurait été une fiction, maintenant elle est à notre portée".
Petar Stoïanov (le président bulgare) : "La démocratisation de la Serbie était d'une importance-clé pour la région et pour toute l'Europe".... "Le Kosovo est un gros obstacle pour la démocratisation de la Serbie".
Rexhep Meidani (le président albanais) : "La Yougoslavie est une fiction de Milosevic, comme le reste de son régime elle doit être jetée aux orties. Le Monténégro et le Kosovo doivent devenir des Etats internationalement reconnus".
George Papandréou (le ministre grec des Affaires étrangères) : "Accordons moins d'importance aux frontières"...."Il faut sortir de la logique de la balkanisation".

Skender Zogu (Porte parole de la famille royale d'Albanie) : "Il est facile de dire accordons moins d'importance aux frontières lorsque l'on occupe une partie du territoire du voisin. En effet, l'Albanie s'est vu amputée des 2/3 de son territoire en 1913 par la Conférence des Ambassadeurs. La Tchameria est passée à la Grèce tandis que les Serbes récupéraient le Kosovo et qu'une autre partie était attribuée au Monténégro. Pour nous Albanais, les frontières ont de l'importance car celles-ci doivent englober l'ensemble de la Nation aujourd'hui éclatée en minorités au sein d'Etats étrangers ne garantissant pas tous les droits attachés à la personne."

Tirana

Le gouvernement albanais a accordé à la firme turque, Ber-Oner, une concession de 30 ans pour l'extraction des minerais de chrome et de cuivre dans les régions de Püke, Mirdite et Shkoder. Le groupe turc va investir 24 millions de dollars.

D'après un rapport du ministère du Travail, le nombre d'émigrés albanais en Europe serait de 600 000 dont 50 000 clandestins.

Le Monténégro exprime sa volonté de développer ses relations avec l'Albanie.

Le chef de la Commission Centrale des Elections, M. Fotaq Nano, démissionne, cinq mois avant les élections générales.

Lushnje (Albanie)

Rappel du rôle important joué par Ahmet Zogu, ministre de l'Intérieur, lors du 81ème anniversaire de la tenue du Congrès de Lushnje.

New-York 

H. Thaçi déclare : "Les Etats-Unis n'abandonneront pas le Kosovo".

Paris (21/01) 

Le procureur du Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, Carla del Ponte a déclaré au "Figaro" : ''si on veut appliquer la loi comme elle est, il n'y a qu'une seule solution : Milosevic doit être transféré à La Haye''.

Washington

Les leaders politiques albanais S. Berisha, I. Rugova, H. Thaçi et R. Haradinaj étaient présents à l'investiture du Président Bush.

13 au 20/01

Belgrade (19/01) : L'ombre d'Arkan plane sur le Parlement

Les nouveaux élus nationalistes du Parti de l'unité serbe (SSJ) de l'ancien chef de guerre Arkan prêts à soutenir Kostunica et à envisager "une alliance" avec le Parti démocratique de Serbie (DSS).

Berlin

A la conférence de l'Union Démocrate Européenne, un responsable allemand déclare à Sali Berisha : "Nous, nous avons en Europe la vache folle, vous, en Albanie, avez un gouvernement de folie".

Pristina (15/01)

Le nouvel administrateur des Nations unies au Kosovo, le Danois Hans Haekkerup, a déclaré que sa première priorité était de ''créer un cadre légal''. ''Ce n'est qu'ensuite que je déciderai de la date des élections''. Il a aussi estimé qu'il était "essentiel de rétablir la sécurité, de poursuivre les agresseurs et de les condamner", et que "le chemin de la réconciliation est encore bien long (...). Regardez la Bosnie, il a fallu cinq ans avant que l'on commence à ressentir un climat de réconciliation".

Tirana (14/01) : Enver, le retour

Les partis de droite, PD, PLL, Union Démocratique et leurs alliés condamnent le fait d'avoir mis le portrait d'Enver Hodja au bureau du ministère des Affaires étrangères d'Albanie. Le prétexte avancé par le bureau du Premier ministre, I. Meta, qu'il faisait partie de l'histoire, a provoqué de violentes réactions et est considéré comme une provocation.

A ce sujet, M. Skender Zogu, Porte parole de la famille royale, a déclaré : "Cet acte est une insulte à la mémoire de milliers de martyrs albanais et salit notre histoire nationale. Cet  homme, qui pendant plus de 40 ans, a opprimé notre peuple, a sa place parmi les criminels les plus sanguinaires de notre époque. Sa veuve, Nexhmije Hodja, ainsi que son principal complice, Ramiz Alia, devraient être traduits devant le TPI pour crimes contre l'humanité. Nous restons persuadés que les vrais démocrates en Albanie veilleront à ce que notre histoire ne puisse plus être déformée par les socialo-communistes au pouvoir.

Le Parti socialiste honore l'ancien Premier ministre, Mehmet Shehu, et la ville de Ballshë le déclare citoyen d'honneur. Cet ancien communiste, qui avait été "suicidé" par Enver Hodja, figure parmi les criminels les plus connus, responsable de la mort et de la déportation de milliers d'Albanais.

Tirana : vers une reprise des relations diplomatiques avec Belgrade

Le gouvernement albanais a répondu rapidement à l'offre du nouveau gouvernement yougoslave concernant la reprise des relations diplomatiques. Le Ministre albanais des Affaires étrangères, Paskal Milo, a indiqué qu'il attendait une note officielle de Belgrade pour engager le dialogue "dans l'intérêt de la paix et de la stabilité dans la région". Les partis politiques kosovars jugent "prématurée" une reprise des relations diplomatiques alors que Belgrade n'a pas encore condamné la "politique de nettoyage ethnique de Milosevic" ni libéré tous les prisonniers politiques albanais détenus en Serbie.

Tirana

Le procureur général Arben Rakipi annonce l'arrestation des assassins du député démocrate Azem Hajdari.

L'Albanie considère la Turquie comme un partenaire de premier choix. Le Sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères turc, M. Apolan, en visite, à Tirana, déclare que la Turquie s'efforce à aider le développement industriel en Albanie.

Les membres de la Commission Centrale des Elections refusent de démissionner malgré les critiques des autorités européennes et de l'opposition.

Le quotidien "Albanie" publie la liste des écrivains et artistes assassinés, torturés et emprisonnés par la dictature communiste. Il s'agit de 141 personnes dont 27 exécutées et 16 morts en détention.

Monténégro

Le député albanais de l'Union Démocratique (un des deux partis albanais avec la Ligue Démocratique), Ferhat Dinosha, déclare que "les Albanais du Monténégro défendront tous leurs droits".

06 au 12/01

Pristina (11 et 12/01) : M. Kouchner dit adieu aux Kosovars 

Bernard Kouchner a exhorté dans un dernier discours le peuple du Kosovo à pratiquer la tolérance et mettre un terme à la violence si la province "entend se joindre à la famille des nations européennes et profiter des bienfaits de la démocratie occidentale". "Ouvrez vos frontières, vos esprits et vos cœurs (...) Rejetez l'intolérance et isolez les extrémistes", a-t-il déclaré avant de se réjouir des "avancées significatives vers l'objectif d'auto-gouvernance démocratique".

''Mon dernier message est simple: arrêtez les tueries, chers amis! Arrêtez la violence!'', a-t-il dit lors de son discours dans la salle des sports de Pristina. ''Il y a déjà eu trop de victimes sur ce sol. Il y a eu trop de souffrances ces derniers mois et années (...) Je sais que nous ne pouvons pas oublier vos souffrances, mais c'est le moment pour un nouveau départ (...) vous devez faire plus d'efforts pour lutter contre la violence (...) En tant qu'ami, je veux vous avertir que vous êtes en danger. Aux yeux du monde extérieur, les victimes sont devenues d'une certaine façon les oppresseurs. Nous sommes venus ici protéger la minorité albanaise (...) Mais nous avons découvert d'autres minorités ayant besoin de protection'', a-t-il ajouté.

Tirana 

L'Albanie présidera la Conférence sur le Pacte de Stabilité qui se tiendra, à Tirana, courant avril ou mai 2001.

Washington DC

Hashim Thaci rencontre au Centre International des Etudes Stratégiques le Général Clark, commandant des troupes de l'Otan pour l'Europe du Sud, et est reçu par Madeleine Albright.

Tetova

Arben Xhaferri, Président du Parti Démocrate Albanais de Macédoine, se déclare en faveur de l'indépendance du Kosova, mais aussi pour le statut quo en Macédoine.

New York (09/01)

Le Parti de La Légalité d'Albanie organise une grande cérémonie pour le 25è anniversaire de la mort du héros Abas Kupi. De nombreux hommages seront rendus au résistant de la première heure, le commandant Abas Kupi, qui livra bataille contre l'ennemie fasciste, le jour du 7 avril 1939 à Durrës, puis contre l'occupant nazi et, enfin, contre les forces slavo-communistes d'Enver Hodja.

Pristina

I. Rugova craint que le "syndrome des Balkans" serve de motif politique pour discréditer l'Otan. "Ceux qui sont au pouvoir à Belgrade ont tout intérêt à fomenter cette campagne pour stopper les progrès réalisés au Kosova" a-t-il déclaré au journal "La Stampa".

Tirana : Le PDA exclu du PPE

Le groupe Union Démocratique Européenne (EUD), qui représente l'aile droite du Parlement européen, a décidé de mettre fin au mandat de membre permanent du Parti Démocratique d'Albanie, qui se voit exclu.  Même le statut d'observateur n'a pas été accordé par le PPE (qui résulte de la fusion de l'EUD et de l'EUCD - chrétiens démocrates). Ceci a suscité de vives réactions de la part de Tritan Shehu, ex-président du PDA, et de ses amis en dissidence avec la direction du parti qui  déplorent cette perte subie par les démocrates albanais et l'attribuent à la conception anti-occidentale de la direction du PDA au cours de ces dernières années.

Par contre, paradoxalement, le petit parti chrétiens démocrates albanais, qui n'a aucune représentation nationale, a obtenu un siège d'observateur au sein du PPE.

01 au 05/01

Bujanovac (Yougoslavie)

"Nous avons le soutien de la population et de Dieu, nous sommes ici pour défendre la terre des Albanais, nous ne partirons que si une force internationale est déployée dans la région pour garantir la sécurité et les droits de notre peuple", lance le nouveau chef albanais de la place le "commandant Lleshi". Veliki Trnovac, située sur le  territoire de la commune de Bujanovac, se trouve à cheval sur la zone tampon démilitarisée, instaurée en 1999 par l'OTAN le long du Kosovo. La guérilla de l'UCPMB occupe désormais plus de 200 km2 de cette bande de territoire montagneux.

Washington

 ''Nous accomplirons notre devoir et prendrons nos responsabilités en ce qui concerne la coopération avec le  tribunal de La Haye'', a déclaré le ministre yougoslave des Affaires étrangères, Goran Svilanovic, qui s'est entretenu (05/01) avec Madeleine Albright à propos d'un procès Milosevic devant le TPI.

Budapest

''Comme nous l'espérions, la démocratie a triomphé en Serbie. Mais deux dangers subsistent : d'abord, les sentiments d'hostilité et les tensions entre les Albanais de souche et les Serbes demeurent et enfin, même si la résolution 1244 est appropriée, personne ne la considère comme définitive'' a déclaré (03/01) le Ministre français de la Défense, Alain Richard, après avoir passé le réveillon à Mitrovica avec les soldats français qui servent dans la KFOR.

Site officiel de la Maison Royale d'Albanie